Education: Alain Mangouadi remet sur le tapis la situation administrative des agents publics

Education: Alain Mangouadi remet sur le tapis la situation administrative des agents publics
Partages

AD – Libreville (Gabon) – Depuis près de 15 ans, les agents publics gabonais ont été laissés pour compte dans un système qui a sacrifié leur bien-être au profit d’une inertie administrative, écrit le leader syndical sur son compteFacebook.

Sous le régime Bongo-PDG, des milliers d’entre nous avons vu nos carrières stagner, contraints de vivre avec des salaires de stagiaires. Cette injustice flagrante a alimenté une frustration légitime et, sans surprise, a conduit de nombreuses organisations syndicales de l’administration publique à soutenir le coup d’État du 30 août 2023, perçu comme une lueur d’espoir pour un changement radical.

La prise de pouvoir par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) a suscité un élan d’optimisme, matérialisé par l’annonce d’un recensement des agents publics. Cette initiative a été saluée comme une promesse de transparence, afin de mettre enfin en lumière ces situations administratives suspendues et d’apporter les régularisations tant attendues.

Malheureusement, l’espoir a fait place à l’incertitude. Plusieurs mois après ce recensement, et alors que la 5e République commence à prendre ses marques, les résultats se font toujours attendre. Ce silence assourdissant n’est pas sans rappeler les pratiques opaques de l’ancienne administration sous Ali Bongo, où de telles initiatives sont souvent restées sans suite concrète.

Pendant que les agents publics attendent désespérément la mise à jour de leurs situations administratives, nous assistons à l’émergence de nouveaux recensements, aux contours flous et aux objectifs non définis.

Cette multiplication d’initiatives, sans communication claire, ne fait qu’alimenter la confusion et le scepticisme chez les agents publics déjà éprouvés.

Face à cette situation, une question fondamentale se pose : que se passe-t-il réellement ? Les agents publics, garants du bon fonctionnement de l’État, ont le droit de savoir. Il est impératif que les ministres du Budget et de la Fonction publique sortent de leur silence et apportent des réponses claires et précises.
Nous attendons une communication claire et précise sur :
• Le calendrier de publication des résultats du premier recensement des agents publics.
• Les modalités de régularisation et de mise en solde des situations administratives gelées.
• Les objectifs précis des nouveaux recensements en cours ou annoncés, et leur lien avec les opérations précédentes.

La crédibilité de la 5e République repose en grande partie sur sa capacité à rompre avec les pratiques du passé et à instaurer une ère de transparence et de justice sociale. Le traitement de la situation des agents publics constitue un test décisif. Le temps n’est plus aux distractions, mais aux actes concrets et à une communication proactive.

La balle est désormais dans le camp du premier gouvernement de la 5e République. Saura-t-il répondre aux aspirations légitimes des agents publics et restaurer leur dignité ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *