Unité Nationale et Cohésion : Notre Force, Notre Futur (Julien Nkoghe Bekale)

Unité Nationale et Cohésion : Notre Force, Notre Futur (Julien Nkoghe Bekale)
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AD – Libreville (Gabon) – Julien Nkoghe Bekale, ancien Premier ministre sous Ali Bongo Ondimba (2019-2020) s’invite au débat qui secoue le landerneau politique gabonais. Une publication de cet ancien député du Komo-Mondah qui intervient alors le thermomètre monte à moins de deux mois de l’élection présidentielle du 12 avril prochain.

Lecture de la déclaration de l’ancien Premier ministre

Chers compatriotes,

Je fais cette publication avec une conviction profonde : le Gabon, notre cher pays, ne se construira que dans l’unité.

Notre nation est une terre de diversité. Des forêts du Woleu-Ntem aux côtes de l’Ogooué-Maritime, de l’Estuaire à la Ngounié, du Haut-Ogooué à l’Ogooué-Ivindo, nous sommes un peuple aux multiples visages, aux langues variées, aux traditions riches. Mais au-delà de nos différences, une vérité fondamentale nous unit : nous sommes tous Gabonais.

Depuis le début de la transition, une fracture préoccupante s’installe dans notre société. Les logiques communautaires prennent le pas sur l’intérêt national. Chacun se replie sur son groupe, son clan, son ethnie, comme si notre avenir devait se construire en silos, séparément. Mais c’est une impasse. Un pays où chaque groupe avance seul est un pays qui se divise, qui s’affaiblit et qui compromet son propre avenir.

Si nous continuons sur cette voie, nous mettons en péril notre stabilité, notre développement et notre destin collectif. Il n’y aura ni prospérité, ni progrès si nous ne comprenons pas que le Gabon est notre héritage commun et qu’il nous appartient à tous de le bâtir ensemble.

Le temps est venu de dépasser ces clivages. Ce n’est pas une option, c’est une nécessité. Le monde avance, et les défis économiques, sociaux et politiques qui nous attendent exigent une réponse forte et unie. Nous avons besoin d’une nation rassemblée, où chaque Gabonais trouve sa place non pas en fonction de son appartenance ethnique, mais en fonction de son mérite, de son engagement et de ses compétences.

J’en appelle donc à la responsabilité de chacun : dirigeants, cadres, jeunes, travailleurs, anciens… Soyons à la hauteur des enjeux de notre époque. L’ethnie ne doit jamais être un critère d’exclusion ou de privilège. Elle doit être une richesse culturelle, un élément qui nous distingue et nous complète, jamais un outil de division.

Le Gabon est plus grand que nos petites personnes prises isolément. Notre avenir commun dépend de notre capacité à dépasser les logiques d’ethnies, de clans et de tribus pour construire une véritable nation riche de sa diversité.

Cessons de penser en termes de “nous” contre “eux”. Pensons en termes de “nous tous ensemble”. C’est ainsi que nous honorerons notre histoire et écrirons un avenir digne des générations futures.

Unis, nous serons plus forts. Ensemble, nous bâtirons un Gabon prospère

APA/PIM/25/25

 

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