Boycotte de la tournée d’Ensemble pour le Gabon dans le nord : Billie By Nze accuse l’ordre kaki
AD – Libreville (Gabon) – Le leader de la plateforme Ensemble pour le Gabon, Alain Claude Billie By Nze a, accusé lundi, dans une conférence de presse les militaires d’être à la manœuvre des événements malheureux dont a été victime sa délégation et lui à Mitzic et Oyem dans la province du Woleu-Ntem (nord) le weekend dernier.
« Manifestement, il y a eu un ‘’bouillage’’ avec les militaires pour que les gens ne puissent pas venir à la causerie », a dénoncé avec virulence Alain Claude Billie devant un parterre des journalistes de la presse locale et étrangère.
Selon le dernier premier ministre du président déchu Ali Bongo Ondimba, le Comité de la transition pour la restauration des institutions (CTRI) qui se présente comme une autorité de la transition reproduirait les mêmes pratiques que les régimes précédents.
L’ancien député du canton Ntang-Louli n’est pas allé de main morte : « Corruption, répression des opposants et instrumentalisation des institutions pour museler toute contestation », a-t-il dit, ajoutant que les médias publics sont utilisés à des fins de manipulation de l’opinion.
Il a également dénoncé l’implication des militaires, des administratives et du personnel judiciaires dans la répression.
« Nous vivons les mêmes phénomènes d’appropriation de l’État, de déloyauté de cet État au profit de corpuscules qui en usent et en abusent », a lancé Alain Claude Billie By Nzen mettant en garde contre les dérives du pouvoir en place.
Face à cette situation, l’ancien chef du gouvernement a exhorté les gabonais à ne pas céder à la peur et à défendre la liberté d’expression.
Il a aussi mis en garde contre le tribalisme, qu’il considère comme un danger pour la cohésion nationale.
« Gabon ne peut pas être fragmenté en ethnies, en départements, en provinces, en régions. Le Gabon doit être un et indivisible », a-t-il conjuré.
Le désormais opposant farouche à la junte militaire au pouvoir a entamé une tournée dans l’arrière-pays. Une tournée débutée dans sa province natale de l’Ogooué-Ivindo où il n’a pas connu d’ennuis, indique-t-on.
Entamant la seconde étape dans la province du Woleu-Ntem, le leader de la plateforme pour le Gabon a essuyé des railleries et des menaces notamment à Mitzic où l’hôtel dans lequel il était logé avec sa délégation a été pris d’assaut des jeunes désœuvrés.
A Oyem, le maire la ville a interdit le meeting qu’il devait tenir dans un lieu public.
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