Gabon : démarrage voilé de la précampagne en vue de la présidentielle (Par Martina Elisa Adame)
AD – Libreville (Gabon) – Les derniers événements politiques enregistrés le weekend dernier au Gabon ont démontré une volonté de certaines officines politiques à la solde du pouvoir militaire ont lancé les hostilités en battant le rappel des troupes pour « demander » à ce que leur champion, le général Brice Clotaire Oligui Nguema soit candidat à l’élection présidentielle prévue cette année mais dont la date n’a pas encore été fixée.
Les chefs-lieux des provinces ont été très animés. Des marches ont été organisées tordant le cou à la décision du gouvernement d’interdire « les appels à la candidature du chef de l’Etat ».
Samedi dernier,, Libreville la capitale a donné le ton avec un grand rassemblement composé des associations, des chômeurs et la société civile ont envahi la place de la « Libération » non du Camp militaire français dans le 1er arrondissement pour appeler le président de la transition à se porter candidat à l’élection présidentielle avenir.
« Avec Brice Clotaire Oligui Nguema, Ensemble bâtissons le Gabon », pouvait-on lire sur les larges banderoles à l’effigie du général président.
A Tchibanga, chef-lieu de la province de la Nyanga dans le sud-ouest du Gabon), l’ambiance était également la même. Les associations, ONGS, et les populations ont battu le macadam avec pour leitmotiv « l’appel à la candidature du général de brigade, Brice Clotaire Oligui à briguer la magistrature suprême à la fin du processus de transition.
Cet appel à la candidature selon Raïssa Kombila, Coordinatrice Générale de la marche à Tchibanga, doit être entendu par la communauté nationale et internationale comme l’expression profonde et légitime de la volonté du peuple gabonais de voir leur libérateur présider aux destinées du Gabon pour les sept prochaines années.
Cela est une invite aux partenaires et amis du Gabon à écouter la voix du peuple qui résonne sur tout le territoire national, rapporte le journal en ligne Gabonews.
Le nouveau code électoral en examen au parlement autorise désormais les militaires à se présenter aux élections politiques, notamment à l’élection présidentielle.
Ce branlebas de combat intervient suite à une levée de bouclier de certains acteurs politique de premier plan qui s’opposent à une éventuelle candidature du général président à l’élection présidentielle.
« Le président de la transition et son Premier ministre ont dit tous les deux la même chose. Les militaires n’ont pas vocation de s’éterniser au pouvoir et qu’ils vont organiser une élection transparente, libre et crédible. Il faut qu’ils y arrivent même si les gens autour lui, lui-même d’ailleurs motivent ce clientélisme, tout cet esprit courtisan qu’il résiste à tout ça », a fustiger l’universitaire Nöel Bertrand Boudzanga sur France 24 samedi dernier.
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