Un forum national pour coordonner la fin des importations de volailles au Gabon
AD – Libreville (Gabon) – Le vice-président du gouvernement Gabonais, Alexandre Barro Chambrier a lancé lundi, le 25 aout, le forum national de concertation sur l’aviculture, pour établir une feuille de route nationale en vue de l’autosuffisance alimentaire et du développement de la filière avicole nationale, à quelques mois de l’application de la loi interdisant l’importation des poulets de chair, prévue pour le 1er janvier 2027.
Quelques 200 participants vont réfléchir sur les mécanismes nécessaires pour sortir le Gabon de la dépendance étrangère en matière de production de poulet de chair ; l’annonce de cette décision ayant été faite depuis le 31 mai dernier.
Ouvrant les travaux, le vice-président du gouvernement, Alexandre Barro Chambrier a rappelé que le Gabon importe chaque année près de 55 000 tonnes de poulets, contre seulement 4 000 tonnes produites localement ; une dépendance qui pèse sur la sécurité alimentaire et la balance commerciale nationale.
Cette décision prise par le chef de l’Etat Brice Oligui Nguema a pour finalité de booster l’investissement local, de créer des emplois et de renforcer la souveraineté alimentaire des Gabonais.
Pour sa part, la ministre de l’Agriculture Odette Polo Pandzou a demandé aux acteurs de la filière avicole de définir des plans d’action opérationnels pour réduire les importations de volaille, renforcer les capacités des acteurs et mettre en place des outils comme des réseaux virtuels de producteurs et un tableau de bord d’indicateurs.
La majorité des Gabonais ont applaudi cette décision prise par le chef de l’Etat et souhaite qu’elle aboutisse rapidement à quelque chose de concret.Victor, un ancien ouvrier de la société industrielle d’agriculture et d’élevage de Boumango (SIAEB), société du groupe SOMDIIA, créée en 1977 par la volonté de feu président Omar Bongo, a dit toute sa joie qu’une telle initiative revoie le jour au Gabon.
La SIAEB produisait 3 500 tonnes de poulet de chair alors que la demande nationale était estimée à 14 000 tonnes.
La société a cessé ses activités en 2000 et liquidé un an plus tard pour plusieurs raisons dont la mauvaise gestion.
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