Le président de la Banque mondiale appelle à un effort collectif pour renforcer l’accès à l’électricité en Afrique

Le président de la Banque mondiale appelle à un effort collectif pour renforcer l’accès à l’électricité en Afrique
Ajay Banga, US-nominee for leader of the World Bank, following a Bloomberg Television interview in London, UK, on Friday, March 10, 2023. Banga said that The World Bank should be a catalyst for spurring lending from the private sector to mobilize the trillions of dollars needed for development across the world. Photographer: Hollie Adams/Bloomberg
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AD – Libreville (Gabon) – Le président du Groupe de la Banque mondiale, Ajay Banga, a souligné, lundi à Dar Es-Salaam, la nécessité de conjuguer les efforts pour améliorer l’accès à l’électricité en Afrique, rapporte  l’Agence marocaine de presse (MAP).

Intervenant lors d’un Panel dans le cadre du Sommet africain sur l’énergie “Mission 300,” M. Banga a rappelé l’objectif d’assurer, à l’horizon 2030, l’accès à l’électricité pour 300 millions de personnes sur les 600 millions qui en sont actuellement privées.

« Cet objectif, bien que difficile, reste réalisable, mais nécessite un effort collectif, » a-t-il dit, plaidant dans ce sens pour une coopération concertée entre les différents acteurs.

Selon lui, une partie essentielle de cet effort concerne les politiques réglementaires, avec l’instauration d’une prévisibilité en matière de tarifs et de cadres réglementaires, afin d’encourager les banques de développement et les investisseurs privés à engager leurs fonds, tout en garantissant des résultats prévisibles.

D’autre part, M. Ajay Banga a mis l’accent sur l’importance de l’infrastructure et de la connectivité, expliquant que des outils comme la cartographie géospatiale permettent d’identifier les ménages à connecter, et ainsi opter pour des solutions de raccordement adaptées.

 

La question du financement est également centrale, a-t-il insisté, notant que cet aspect implique les banques de développement, les gouvernements et le secteur privé.

Intervenant lors du même panel, le président de la BAD Akinwumi Adesina a rappelé que l’Afrique perd chaque année 3% à 4% de son PIB en raison du manque d’électricité, notant que 571 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité, soit 83% des 685 millions de personnes qui en sont privées à travers le monde.

« Ce sommet n’est pas une simple plateforme de discussions, mais une rencontre axée sur des actions concrètes », a-t-il insisté, expliquant que l’objectif est de répondre aux besoins des petites et moyennes entreprises, des ménages et des populations qui dépendent d’initiatives telles que « Mission 300 » pour améliorer leur quotidien.

 

Selon lui, les décideurs politiques ont un rôle clé à jouer dans la mise en œuvre de solutions concrètes, « car ce sont leurs pays qui doivent porter ces initiatives ».

Il s’agit d’adopter des stratégies nationales et d’augmenter les budgets publics pour soutenir le développement des infrastructures nécessaires à la production, la transmission et la distribution d’électricité, a-t-il détaillé.

A cet égard, le président de la BAD a affirmé que le développement des lignes de transmission régionales s’inscrit dans une vision plus large de la création de marchés énergétiques régionaux, permettant aux pays de partager leurs ressources énergétiques et d’assurer une meilleure distribution de l’électricité à l’échelle continentale.

Les travaux du sommet africain sur l’énergie « Mission 300 » se sont ouverts lundi à Dar Es-Salaam en Tanzanie, avec pour objectif d’engager des actions ambitieuses pour renforcer l’accès à l’électricité en Afrique.

Réunissant environ 1.000 participants, dont des chefs d’État africains, des décideurs politiques, des représentants du secteur privé et des experts, le sommet de deux jours vise à initier des réformes permettant d’élargir l’accès à une électricité fiable, abordable et durable à 300 millions d’Africains.

Organisé par le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), le Groupe de la Banque mondiale, l’Union africaine (UA) et le gouvernement tanzanien, l’événement constitue l’occasion de définir des étapes concrètes pour transformer le secteur énergétique du continent.

MAP/PIM/ad/25

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