AD – Libreville (Gabon) – Par Mozaya Madiba: Patience Dabany, à ses dires, n’arrive pas à jouir du droit de visite à son fils Ali Bongo Ondimba, le président déchu du Gabon.
Patience Dabany, de son vrai nom Marie-Joséphine Kama se désespère de ne pas avoir revu son fils depuis la prise de pouvoir par les militaires, le 30 août dernier. « Je sais pas s’il vit. Je ne sais pas ce qu’on lui a fait. Pourquoi on ne veut pas que je lui vois, je ne sais pas… », confie cette mère rongée par la douleur.
Le 6 septembre 2023, le président de la Transition, président de la République, le général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema avait pourtant annoncé que l’ancien président est « libre de ses mouvements » et « peut se rendre, s’il le souhaite, à l’étranger « .
Rassurée par ces mots, le 29 novembre, Patience Dabany, aussi appelée « La Mama », a alors entrepris un sit-in devant la résidence d’Ali Bongo à la Sablière, un quartier huppé de la banlieue nord de Libreville. Son objectif était de voir son fils. Ce fut peine perdue.
« Une mère ne peut pas voir son fils ? Surtout que lui [Brice Clotaire Oligui Nguema, ndlr] a déclaré que l’enfant était libre. Alors, pourquoi maintenant on m’empêche ? C’est que c’est un menteur, l’enfant n’a jamais été libre », indique Patience Dabany, effondrée, de subir pareille situation.
Patience Dabany a également critiqué le dispositif militaire entourant la résidence d’Ali Bongo Ondimba à la Sablière.
« Avant, il disait [le président de la Transition, ndlr] que c’est Sylvia qui ne voulait pas que je vois mon fils. Mais aujourd’hui Sylvia est en prison et lui est président de la République. Je m’enfous qu’il soit président de la République. Je veux voir seulement mon fils et soigner son pied », a-t-elle déclaré.
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