AD – Libreville (Gabon) – Par Narcisse Ngoulou: L’atelier de restitution des travaux du 1er Forum International des Femmes Autochtones et Communautés Locales du Bassin du Congo et d’Afrique Centrale, organisé à Brazzaville du 08 au 12 mai 2023, s’est tenu, le 08 novembre 2023 à la Maison Verte du PNUD sis au Tropicana.
Cette rencontre réunissait, les représentants des organisations ci-après:
– L’Association AGAFI (Association Gabonaise des Femmes Indigènes) ;
– L’Association R.A.T. (Retour à la Terre);
-Deux représentants du PNUD, chargé de mettre à disposition la salle de réunion et s’assurer du bon déroulement des travaux.
– L’Association de NADA.
L’Atelier de restitution du 1er Forum International s’est déroulé dans les provinces de l’Estuaire (Libreville) et dans le Woleu Ntem (Minvoul).
L’équipe d’organisation était composée de la manière suivante :
Coordination générale : Madame Jeanne Marthe MINKOUE-MI-ELLA, Coordinatrice National du REPALEAC GABO
Secrétariat : Monsieur MUNDUNGA Stéphane, Secrétaire général
Modérateur : Monsieur MUSAMUSAVU Basile Teddy
Protocole et Communication : Monsieur Innocent AKOMA OLLAME et Mesdames Isabelle AGNENGUE et Carole NYANGONE
La cérémonie d’ouverture de l’atelier de restitution s’est tenue en présence de Monsieur GUILHEME, chargé de projets du PNUD au Gabon.
Dans son mot introductif, le modérateur a souhaité une cordiale bienvenue aux participants qui ont marqué leur présence, malgré leurs multiples préoccupations. Il a ensuite adressé ses félicitations aux femmes pour leur participation active à l’atelier de Brazzaville. Il s’avère que dans le domaine du développement durable, les femmes ont un rôle vital dans la gestion de l’environnement et la promotion de l’intégration du genre dans l’élaboration des politiques publiques.
Au terme de son propos liminaire, le modérateur a décliné les grandes articulations du programme de l’atelier.
Prenant la parole à son tour, la Coordinatrice du REPALEAC GABON a prononcé le discours d’ouverture. Dans son propos, elle a donné l’objectif principal du 1er Forum International qui s’est tenu à Brazzaville axé sur le partage des connaissances et expériences pour une meilleure lutte contre le changement climatique et la protection de la biodiversité. Les représentants des gouvernants ont bien saisi et apprécié le rôle prépondérant des populations Autochtones et Communautés Locales dans la lutte contre les Changements Climatiques et ses corollaires.
S’agissant de l’atelier de restitution, il y a eu trois (3) principaux objectifs à savoir :
Amener les participants à s’approprier des acquis du Forum International des Femmes Autochtones et Communautés Locales ;
Permettre aux participants d’assurer le relais de la restitution, afin que chacun prenne ses responsabilités et agissent au même niveau ;
Présenter aux participants la vision du REPALEAC GABON, de ses membres y compris le Plan Opérationnel.
Avant de déclarer l’ouverture des travaux de cette restitution, Madame la Coordinatrice du REPALEAC GABON à remercier le Président de la Transition, Son Excellence le Général de Brigade Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA qui a honoré les Peuples Autochtones en la nommant au poste de Sénatrice. C’est un signe manifeste d’une reconnaissance des autorités actuelles du rôle que joue cette frange de la Population dans la gestion durable de la biodiversité.
DEROULEMENT DES TRAVAUX
Après la présentation des TDR de l’atelier, le Modérateur a passé en revue un certain nombre d’aspects, à savoir :
Le contexte qui fait référence à la période du déroulement de l’atelier de Brazzaville qui s’est tenu du 08 au 12 mai 2023 ;
Les défis et les enjeux du 1er Forum de Brazzaville axés sur quatre grandes préoccupations :
o L’état de lieu du statut de la femme dans le monde ;
o Le rôle de la femme dans la protection de la nature et la lutte contre les changements climatiques ;
o La valorisation des savoir-faire traditionnels ;
o Le renforcement des capacités opérationnelles et managériales, la défense des droits et leurs insertions dans les instances de gouvernance ;
o L’adoption d’une feuille de route, des recommandations et le suivi des résultats, dont 44 participants aux ateliers de Libreville et Minvoul issus des représentants de la société civile, des administrations et des partenaires au développement.
La projection d’un film documentaire
Dans ce film documentaire, il s’est agi entre autres de :
o La valorisation du leadership de la femme autochtone pour la préservation de la nature, la biodiversité et la lutte contre les changements climatiques ;
o Les émissions de gaz à effet de serre à l’origine des activités anthropiques ;
o L’apparition des cataclysmes naturels mettant en mal le bien-être des populations (sécheresse, inondation, pollution, conflits hommes faunes…
o Participation des femmes à la résilience climatique ;
o L’invite des bailleurs de fonds à soutenir les actions des femmes contenus dans la feuille de route de Brazzaville.
Les Exposés Thématiques
Exposés des activités des femmes
Un Powerpoint des travaux de Brazzaville a été présenté par Madame Hortense MOUSSONDA de l’association Retour à la Terre (RAT) NGOUNIE, sur les activites liees à l’agroforesterie en zone de savane à Lebamba dans la province de la Ngounié ; de même que l’agroforesterie en milieu forestier par l’Association AGAFI dans le Woleu Ntem.
Par contre, le volet forêt communautaire a été exposé par l’Association NADA.
Exposé du Secrétaire Général
Le Secrétaire général a exposé notamment sur trois domaines :
o La présentation du REPALEAC ;
o Le Cadre stratégique
o Le Plan de développement durable ;
o Le plan de communication
S’agissant du Réseau des populations Autochtones et Communautés Locales pour la gestion durable des Ecosystèmes forestiers d’Afrique Centrale (REPALEAC), est membre de la Conférence des Ecosystèmes forestiers humides et denses d’Afrique Centrale (CEFDHAC) et la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC). Cette structure supra nationale créée en 2003 à Kigali au Rwanda, regroupe huit (8) pays dont le Gabon, le Rwanda, le Congo Brazzaville, la RDC, la RCA, le Burundi, le Cameroun et le Tchad.
Concernant le cadre stratégique, il dispose de quatre axes prioritaires (Axe 1. Sécurisation des terres, territoires et ressources naturelles des PACL, Axe 2.
Participation des PACL aux décisions touchant l’accès et la gestion durable des terres, forêts et des ressources naturelles aux niveaux local, national et international, Axe 3.
Augmentation et consolidation des bénéfices économiques durables des PACL tirés de la gestion durable des ressources naturelles et de la forêt, Axe 4. Amélioration durable des conditions de vie des PACL et l’Axe 5 transversal sur le renforcement des capacités)
Sur le Plan du Développement Durable des Peuples Autochtones et Communautés
Locales (PACL), qui dispose d’une liste de projets et leurs coûts nécessitant le financement des bailleurs pour la réalisation des activités des PACLs
En effet, il importe de signaler qu’un certain nombre de projets a déjà été réalisé, à savoir :
o L’organisation des consultations publiques en 2019 auprès des populations autochtones et communautés locales dans les provinces du Woleu Ntem, de la Ngounié et du Haut Ogooué et la Restitution à Lambaréné en 2020 avec la validation des Plans de Développement Durable et de la Communication ;
o L’élaboration de la cartographie participative pour délimiter les terres et territoires des Populations Autochtones et Communautés Locales en Juillet et Août 2023.
En termes de perspectives, il ressort ce qui suit :
– Le financement de la participation d’une dizaine des membres du REPALEAC Gabon à la Cop28 à Dubai ;
– L’organisation de la table ronde des bailleurs en mi-janvier 2024 ;
– L’impression du Plan de Développement et du Plan de Communication en livres
– La vulgarisation du Plan de Développement et du Plan de Communication.
Au terme des exposés, certains participants ont mis en exergue quelques préoccupations majeures :
1. La réaction des Partenaires au Développement par rapport aux financements des femmes gabonaises sur l’agroforesterie en savane dans la Ngounié, en milieu forestier dans le Woleu Ntem et dans le cadre des activités de la forêt communautaire dans l’Ogooué Ivindo. Au titre de réponses, il s’avère que seule l’Association NADA a pu obtenir un financement.
Par contre, les Associations AGAFI et RAT poursuivent les négociations auprès du partenaire RRI ;
2. la vulgarisation par chaque Association partie prenante du plan du Plan National de Développement Durable des PACLs et l’élaboration des plans d’actions, sans oublier la restitution des travaux de Libreville et Minvoul ;
3. la mise en place du Comité de Rédaction de la contribution du REPALEAC GABON à l’endroit du CTRI et du gouvernement ;
4. Réactualiser les TDR sur le plaidoyer en l’encontre des bailleurs de fonds pour l’appui des activités du Plan de Développement.
A la fin des travaux de restitution du 1er Forum International des Femmes Autochtones et Communautés Locales d’Afrique Centrale et du Bassin du Congo, organisé à Libreville le mercredi 08 Novembre 2023, Madame la Coordinatrice Nationale, Jeanne Marthe MINKOUE-MI-ELLA a exhorté les participants à faire large diffusion des échanges fructueux et constructifs qui ont eu lieu au cours de ces assises.
Il est à retenir que les Femmes sont au cœur du processus de lutte contre les changements climatiques et la protection de la biodiversité.
En définitive, l’implication de la junte féminine sur ces questions prioritaires doit faire œuvre de pédagogie auprès des Populations rurales avec l’implication des bailleurs de fonds nationaux et internationaux.
Les travaux de l’atelier se sont achevés sur une note de satisfaction générale avec l’espoir d’exploiter les horizons nouveaux. La Coordinatrice a manifesté son désir à l’endroit du bureau national d’élaborer urgemment un agenda de travail.