AD – Libreville (Gabon) – Aly Ghislain Mako : Sur le tableau de l’Éducation nationale au CES Jean Hilaire Aubame Eyeghe de Nzeng-Ayong, tout n’est pas noir, ni rose. Du côté des enseignants, les craintes se font jour. Depuis la rentrée des classes le 18 septembre dernier, la Principale, Florence Nze se désole du manque de matériel didactique. « Nous avons commencé sans ressources. Les professeurs ont commencé les devoirs et interrogations mais ne disposent toujours pas de rames de papiers pour faire des photocopies ou de craies. Une situation consécutive à la gratuité des inscriptions qui a été décidé par les nouvelles autorités », a-t-elle déclaré.
« Les moyens pour subvenir aux besoins de l’établissement n’ont pas été mis en place. Nous ne savons pas comment fonctionner actuellement », ajoute t-elle.
« Ce lycée, enfonce un enseignant, est très beau de l’extérieur mais vide à l’intérieur ».
Le 8 septembre 2023, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) dirigé par le Général Brice Clotaire Oligui Nguema avait annoncé les modalités devant gouverner la reprise des cours sur l’ensemble du territoire national. Le Chef de l’État avait ainsi décidé de la gratuité des frais d’inscription pour alléger la charge des parents. Il ressort que cette mesure n’a pas été suivie d’accompagnement au sein des établissements publics.
Les enseignants doivent faire des choix imposibles
Face à ce manque de moyens, les enseignants doivent de faire des choix : faire des dépenses personnelles ou attendre continuellement l’aide du ministère de l’Education nationale. « Nous espérons que l’Etat va tout faire pour que les moyens arrivent bientôt « , a indiqué la Principale.
« Je souhaite du courage aux enseignants, parce que les effectifs sont pléthoriques. Les élèves sont à 4 par banc dans les salles de classe, les enseignants menacent à raison de lancer une grève… », a t-elle conclu.
AGM/MM/PIM/ad/23