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Transition : « La composition des deux chambres du parlement s’est faite de manière illégale » (Marguerite Okomo Obame)

AD – Libreville (Gabon) – Par Mozaya Madiba: Marguerite Okomo Obame a officiellement protesté après la nomination des membres des deux chambres du parlement de la Transition. Pour la Présidente du Congrès pour la Démocratie et la Justice (CDJ), ces nominations peuvent être interprétées comme le premier couac du Comité de Transition pour la Restauration des Institutions (CTRI) dirigé par le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, depuis le renversement du régime Ali Bongo Ondimba le 30 août dernier. Ci-dessous, l’entièreté de sa déclaration parvenue à Africdirect.

« C’est le premier couac du Comité de Transition pour la Restauration des Institutions (CTRI). En effet, la composition des deux chambres du parlement s’est faite de manière illégale sans tenir compte de la charte de Transition qui stipule que les nominations des députés se doit être l’émanation des partis politiques après concertation avec lesdits partis. Or ce que l’on observe c’est que celles-ci se sont faites en réunion des bureaux des deux chambres du parlement hier. Ce qui pose en l’espèce, un réel problème de légitimité. Comment comprendre qu’un seul parti politique, en l’occurrence l’Union nationale puisse s’arroger plus d’une vingtaine de représentants au sein du parlement ? Et une formation non légalisée, je cite: Union pour la République (UPR) de Gervais Oniane s’arroge de 3 parlementaires? Pour ne citer que ces trois parlementaires. Que dire des partis politiques tel que « Les Démocrates » de Guy Nzouba Ndama qui à lui seul obtient plus d’une dizaine de parlementaires?

Le reste se partage ainsi qu’il suit:

Le PSD : plus de 2 parlementaires;

RHM: plus de 2 parlementaires;

RPM: plus de 2 parlementaires;

Réagir : plus de 2 parlementaires;

UNI : plus de 2 parlementaires;

Est-ce que cela répond au caractère inclusif tant souhaité par le Président de la Transition, je cite, le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema?

À bien y voir les choses, la Transition commence à battre de l’aile. Tout ceci n’est pas pour garantir l’apaisement au landerneau politique qui a pourtant salué avec la plus grande ferveur l’arrivée au pouvoir du Comité de Transition pour la Restauration des Institutions (CTRI). Et que dire des femmes présidentes de partis politiques qui animent au quotidien la vie politique de notre pays? Que dire des partis politiques qui luttent pour l’alternance depuis 1993 comme le CDJ de Feu Jules Bourdes Ogouleguendé ?

A l’observation empirique des faits, il y a lieu de constater que le choix des personnalités devant animer la vie du parlement de parlement de Transition s’apparente à une affaire de copains et de coquins, quand on sait qu’il existe même des personnes au sein de la Haute Chambre du parlement qui ont moins de 50 ans comme l’exige la charte de la Transition.

Affaire à suivre.

 

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