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Entretien avec la fondatrice de l’École Supérieure d’Hôtellerie de Libreville ESHOL, 1ère école supérieure d’hôtellerie du Gabon

AD – Libreville (Gabon) – Par Mozaya Madiba:

« La cause que je défends c’est redonner la dignité à l’être humain en lui apprenant à pêcher plutôt que lui donner du poisson »

Chaque année, ses établissements accueillent plusieurs élèves et étudiants rêvant de faire carrière dans l’Hôtellerie-Restauration. Blandine Rita Mboumba épouse Lebondo Le-Mali, nous explique son parcours et les raisons qui l’ont amenées à créer l’Institut Privé de Formation
Professionnelle, l’IADM, et l’École Supérieure d‘hôtellerie, l‘ESHOL. Vous voulez tout savoir sur les coulisses de ces deux établissements ?

Présentation

Blandine Rita MBOUMBA épouse LEBONDO LE-MALI est originaire de
Port-Gentil, la capitale économique du Gabon. Femme dynamique, elle est mariée et mère de 8
enfants.
Blandine est titulaire d’un Master en Gestion Stratégique des Ressources
Humaines qu‘elle a obtenu en 2009 en France, à l‘université Paul Valéry de
Montpellier, et également détentrice d’un diplôme d‘Inspecteur Central du
Trésor, obtenu précédemment au Burkina Faso en 2007. Entrée au Trésor
Public en Mars 1995, elle y occupe différents postes et est aujourd’hui Inspecteur Vérificateur au cabinet du DG du Trésor. Elle est responsable adjoint du ministère CIEJE, Centre International d’Évangélisation Jardin de l’Eternel, un des organes de LEBONDO Ministries.

En 2015, elle fonde un Institut Privé de Formation
Professionnelle, l’IADM, et en 2018 l’École Supérieure d‘hôtellerie, l‘ESHOL, 1ère école supérieure d’hôtellerie, de restauration et de tourisme du Gabon.

Parlez-nous des deux écoles que vous avez créées.

 

Il y a l’École Supérieure d’Hôtellerie de Libreville (ESHOL), première école d’hotellerie du Gabon, où nous préparons à une licence professionnelle de management des établissements touristiques hôteliers et de restauration, et une licence en qualité sécurité alimentaire. À côté, nous avons l’Institut Privé de Formation professionnelle L’Ange de la Maison (IADM) qui forme des opérationnels à partir du niveau savoir lire et écrire jusqu’au niveau Terminale. Et nous préparons les diplômes suivants : DTS, (diplôme de technicien supérieur), CFP (certificat de formation professionnelle par niveau) et CQP ( certificat de qualification professionnelle) dans les domaines du Tourisme et de la Restauration, et dans d’autres domaines liés à la personne tels que agent d’entretien, nourrice, auxiliaire de vie. Également, nous formons à IADM des bouchers, des charcutiers, des jardiniers, etc… Le constat qui a été fait dans les domaines d’hotellerie-restauration est que le personnel n’est pas toujours formé. Donc notre travail, notre première ambition est de FORMER. Au niveau des formations, nous avons la formation initiale, la formation continue, et nous avons la formation à la carte c’est-à-dire dire que les personnes qui travaillent déjà peuvent avoir une formation pour un renforcement des capacités.

 

Comment se positionnent ces établissements sur le marché?

 

Déjà, ce qu’il faut savoir c’est qu’on a une approche assez particulière, une approche innovante. C’est une approche immersion. Toutes les formations qui se font à l’ESHOL et à l’IADM suivent ce principe, c’est-à-dire que les étudiants et les élèves font 3 jours à l’école donc de théorie et 3 jours en immersion dans les hôtels ou restaurant de la place. Ce qui fait qu’au terme de leur formation ils ont un minimum d’expérience professionnelle parce que dans ces établissements ils sont considérés comme des travailleurs (ils payent une assurance et ont les mêmes obligations). Donc déjà sur le marché ça permet l’employabilité.

Parce que pour la petite histoire, dans cette école on a commencé avec 14 étudiants. Malheureusement onze ont désisté et trois autres ont continué jusqu’au bout. Mais aujourd’hui, les quatorze travaillent. Les quatorze sont sur le marché du travail. Pourquoi? parce qu’ils ont passé deux ans dans cette démarche école-immersion. Ce qui leur a permis de bénéficier d’une expérience professionnelle.

 

Qu’est-ce qui fait la différence entre vos écoles et les autres centres de formation ?

 

Nos étudiants et nos élèves ne chôment pas.
En allant en immersion, tout de suite ils sont remarqués. Comme je leur dis souvent: « vendez-vous! ». Et ils se vendent et avant la fin de la formation, les responsables d’hôtel et restaurant me demandent à chaque fois: « Est ce que je peux avoir telle ou telle personne chez moi ? ». C’est vraiment ce qui fait notre particularité au niveau de L’ESHOL et de l’IADM.

 

Selon vous, les métiers de l’hôtellerie ont-ils un avenir prometteur au Gabon?

 

Le marché de l’Hôtellerie-Tourisme-Restauration est passionnant et offre des perspectives de carrières rapides. Mêlant culture, expérience et créativité, il offre des perspectives que peu d’autres industries peuvent offrir. L’hôtellerie, la restauration et le tourisme sont des métiers qui favorisent le voyage. Donc je répondrai oui. Parce qu’en fait on devrait parler de tourisme car dans le tourisme on retrouve quatre groupes: l’hôtellerie, la restauration, le transport et les loisirs. En ce moment, dans notre pays il y a des politiques qui sont mises en place pour développer le tourisme. Aujourd’hui cette école tombe à point nommé pour répondre à ces besoins précis. Parce que quand on parle d’hôtellerie ce sont des gens qui viennent de l’extérieur visiter les parcs nationaux bien sûr, mais qui aimeraient également lorsqu’ils vont à l’hôtel trouver toutes les commodités nécessaires à leur confort et à leur bien-être. Sans oublier le tourisme local. Les locaux qui vont visiter des sites dans le pays aimeraient aussi trouver toutes ces commodités.
Donc ces métiers ont un avenir extraordinaire

On a par exemple un jeune qui était dans un établissement privé de la place mais qui voulait tellement faire dans l’hôtellerie-restauration, mais ses parents n’étaient pas d’accord. Mais aujourd’hui, quand les parents sont venus voir les plaquettes de formation, voir ce que nous faisons ici, ils se sont tout de suite rendu compte que ce sont vraiment des métiers d’avenir. Autre exemple, notre pays vient d’organiser le sommet « one forest Summit », nos garanties élèves et étudiants ont été retenus au Radisson et le retour a été vraiment satisfaisant. J’en profite d’ailleurs pour faire un clin d’œil au Radisson. Vraiment merci beaucoup pour avoir fait confiance à nos enfants. Ils se sont vraiment bien comportés. Le Radisson a été satisfait et nous a remercié. Il nous ont laissé entendre qu’ils prendraient peut-être certains de nos étudiants qui sont déjà en immersion chez eux. Donc ce sont vraiment des métiers d’avenir.

 

Votre vision pour les deux établissements?

 

Dans avenir très proche, c’est-à-dire à court terme on aimerait ouvrir à Moanda, à Port-Gentil, capitale économique, à Lambaréné et on aimerait aussi renforcer les capacités de ceux qui travaillent déjà parce qu’ on a pas encore développé cette partie en matière d’hôtellerie-restauration. Les renforcement de capacité que l’on fait jusque-là concernent surtout les techniciens de surface. Nous aimerions, dans les domaines de la restauration, pouvoir renforcer les capacités des personnels des hôtels, des agences de voyages et à très court terme on aimerait aussi former les guides touristiques. Parce que on ne peut pas parler de tourisme si nous n’avons pas de guide touristique.

 

L’État vous accompagne t-il dans ce challenge?

 

Nos établissements répondent parfaitement à la politique en matière de formation du gouvernement. Depuis l’année 2022-2023, l’ANBG a mis en place un programme qui nous permet d’avoir quelques étudiants. Lorsque nous avons besoin d’enseignants dans les spécialités, le ministère du tourisme, l’agence nationale des parcs nationaux et plusieurs autres administrations. Nous espérons que ce partenariat ira en s’améliorant et en s’intensifiant pour le bien des jeunes Gabonais.

Vos sources d’inspiration quotidiennes?

 

La cause que je défends, c’est redonner la dignité à l’être humain en lui apprenant à pêcher plutôt que lui donner du poisson. La citation que j’aime beaucoup qui me booste c’est celle de Nick Vujicic qui dit: «  »Rêvez grand, mon ami, et n’abandonnez jamais. Nous faisons tous des erreurs, mais aucun de nous n’est une erreur. Prenez un jour à la fois. » Alors Nick Vujicic, c’est un monsieur australien qui n’a pas de bras, qui n’a pas de pieds. Qui mesure 99 cm, qui a une femme et des enfants, qui est prédicateur de l’Évangile, qui remplit des salles. Il est président d’une organisation non gouvernementale qui s’occupe des personnes handicapées. Donc c’est un monsieur qui travaille énormément, il est écrivain il a un doctorat. L’objectif ici c’est de dire aux gens que tant que tu as la vie, tu peux toujours faire quelque chose dont tu pourras être fièr.

École Supérieure d‘hôtellerie, L‘ESHOL

Institut Privé de Formation Professionnelle L’Ange de la Maison, L’IADM

Tel: (+241) 77 87 65 66

MM/PIM/ad/23

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