AD – Libreville (Gabon) – Par Mozaya Madiba: Pour garantir des élections générales apaisées, le Gabon a besoin que l’exécutif et les leaders politiques acceptent d’être autour de la même table de négociations. Et visiblement, la concertation politique a été lancée le 13 fevrier dernier entre le pouvoir et l’opposition dans ce but.
Aujourd’hui, cette démarche semble fauchée par le Parti Social Démocrate (PSD) de Pierre Claver Maganga Moussavou qui a décidé de ne plus participer à cette concertation politique initiée par Ali Bongo Ondimba.
Pourquoi a-t-il claqué la porte du cadre de concertation politique ?
La première raison, c’est que le leader du PSD estime que les dés sont pipés. « Nous ne nous laisserons pas entraîner dans une mascarade de concertation où les résultats sont prévus d’avance », a déclaré ce 15 février, Pierre Claver Maganga Moussavou, face à la presse.
Deuxième raison, le Président du PSD refuse des mélanges de mauvais genre et estime que les conditions de transparence ne sont pas réunies. « On veut nous mélanger avec des opposants qui n’ont pas d’élus, ni à l’Assemblée nationale, ni au Sénat, ni dans les Mairies, encore moins dans les Conseils départementaux. Il vaut mieux que le PSD ne prenne pas part à cette mascarade voulue par le chef de l’État », a-t-il insisté.
Dernière raison qu’il évoque, c’est que le Ministre d’état à l’Intérieur, Lambert-Noël Matha, semble vouloir privilégier les groupements politiques de l’opposition à la solde du pouvoir pour faire valider tout ce qui a déjà été préparé. En effet, Pierre Claver Maganga Moussavou, comme d’autres leaders de l’opposition, pense que la PG41 de Louis Gaston Mayila, la LIPPADES de D’Argendieu Kombila et le CORP de Nzigou Manfoumbi, sont des groupement politiques de l’opposition à la solde du pouvoir.
Quelle valeur accorder à cette concertation politique tant réclamée si d’autres grands partis de l’opposition venaient à se retirer également?
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