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Scandale: « Ils ont scanné la signature du Président ! », révèle Pierre Claver Maganga Moussavou

AD – Libreville (Gabon) – Par Mozaya Madiba : Pierre Claver Maganga Moussavou, candidat aux élections présidentielles de 2023, fait partie de ces hommes qui ne supportent pas que l’on se moque d’eux. En inspectant les documents relatifs à sa cessation de fonctions de vice-président de la République et au décret du chef de l’État, reçus le 21 octobre dernier, il a éprouvé des doutes quant à leur fiabilité… Et bien évidemment, il n’a pas manqué de le faire savoir lors de son énième forum de la presse tenu hier mercredi à son siège.

 

Les relations entre le président du PSD et la présidence de la République s’envenime de nouveau. Cette fois-ci, il s’agit d’une affaire de « faux » et « usage de faux » en écriture administrative. Selon Pierre Claver Maganga Moussavou, des cadres de la présidence de la République gabonaise auraient produit un faux décret mettant un terme à ses fonctions de vice-président, en « scannant » la signature du chef de l’État Ali Bongo.

Pierre Claver Maganga Moussavou brandissant le décret controversé

 

Une accusation lourde, que certains éléments viennent enfoncer. « Mon ancienne secrétaire particulière, qui est maintenant embauchée à la présidence de la République est venue me laisser une attestation de cessation de fonctions signée du secrétaire général de la présidence, avec un décret signé du président. Une signature scannée puisqu’aussitôt après avoir quitté mes fonctions, j’ai commis un huissier de justice dont l’exploit relevait qu’il n’y avait pas de décret, s’étant rendu auprès du secrétaire général qui, oubliant qu’il y a eu un exploit de justice vient à me produire trois années plus tard un faux en écriture « , a indiqué le leader du PSD.

 

« Cette signature qui m’est présentée ne peut pas être celle d’Ali Bongo. Celle dont nous avons tous pu avoir accès est tremblotante parce qu’ effectivement il était malade. Aujourd’hui, c’est comme si le 21 mai 2019, il était à même de pouvoir signer un tel document avec une telle assurance. Ce qui prouve bien que c’est un document scanné. Et pourquoi avoir attendu tout ce temps ? De plus, l’attestation de cessation de fonctions date du 5 juillet 2019. Je ne comprends pas pourquoi il y a cet écart de date entre le décret et la cessation de fonctions puisque j’ai quitté mes fonctions le lendemain de l’annonce de mon départ », a-t-il ajouté.

 

Pour le leader du PSD, il en ressort sans l’ombre d’un doute que le document cité a été grossièrement falsifié. « C’est tellement hallucinant de voir les cadres des grandes institutions de la République se permettre à certains jeux pour détruire l’image de certains leaders de l’opposition », s’est indigné un militant du PSD. De son côté, la présidence de la République n’a pas encore réagi à ces accusations.

MM/PIM/ad/22

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