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SAMU Social Gabonais: le côté obscur du gentil Dr Wenceslas YABA

AD – Libreville (Gabon) – Par Mozaya Madiba : Connu pour ses missions médico-humanitaires aussi bien dans le Grand Libreville que dans l’hinterland, le Coordonnateur Général du Service d’aide médicale d’urgence (SAMU) Social Gabonais, Dr Wenceslas Yaba est, en coulisses, un redoutable patron. Ce proche du pouvoir est accusé d’avoir « clochardisé » 150 ex agents de la structure en refusant de payer leurs droits.

Porté à la tête du Samu Social Gabonais en 2017, le magistère de Wenceslas Yaba en tant que Coordonnateur Général est marqué par des toussements. Soit 2190 jours. Six longues années durant lesquelles l’originaire de Bakoumba a réussi le tour de force de devenir le dirigeant détesté par un collectif de 150 ex agents du Samu Social Gabonais. Sans jamais parvenir à inverser la courbe. Pire, il restera comme le coordonnateur général qui s’obstine à refuser catégoriquement de payer aux 150 ex agents leurs droits. Pourtant, après les pires peines du monde, les démarches entreprises auprès des autorités compétentes auraient abouti en 2020. En effet, 500 millions de francs CFA auraient été débloqués à cet effet. Le collectif avait même fait constater par huissier de justice que le Dr wenceslas Yaba aurait retiré ledit montant. Seulement pour percevoir ses droits, il fallait montrer patte blanche. Les 150 déflatés, considérés de grévistes, n’ont jusqu’à présent que leurs yeux pour pleurer. Pourquoi un tel acharnement ?

Une personnalité stupéfiante

C’est sûrement le côté le plus sombre de Wenceslas Yaba. Un homme aux airs de mec brillant et sympa. Mais qui s’est plus souvent avéré calculateur, voire manipulateur, parfois même les deux à la fois. Et, surtout, un personnage à l’égoïsme forcené et au mépris colossal pour les petites gens, pour les agents du Samu Social Gabonais, auxquels il n’a aucun compte à rendre.

Une attitude exécrable souvent dépendante de son état d’excitation. Le ressortissant de Bakoumba fait partie de cette caste capable de décrocher son téléphone et de faire jouer son réseau à des fins peu élégantes. Un homme qui n’hésite pas à appeler un patron de journal pour se plaindre d’un plumitif trop critique à son goût (ou de dénigrer un jeune journal en ligne trop critique à son goût, dans l’émission de divertissement Le Grand Mbandja), de téléphoner à un dirigeant de chaîne pour faire cesser la diffusion d’un reportage… Un homme avec un tel sentiment d’impunité commet forcément des erreurs, dont la liste est aussi longue qu’un jour sans pain.

Présenté comme un dynamique et spécialiste de la communication, il a perdu son sang-froid dès qu’il a été sous le feu des critiques avec la supposée affaire de détournement de trois milliards au Samu social gabonais en mars 2022, qui a défrayé la chronique sur les réseaux sociaux. Mais il a démontré une certaine aptitude pour retourner les situations en sa faveur. Cela tout en étant le « dirigeant sans cœur » des 150 ex agents du Samu Social Gabonais qui réclament plus que jamais le paiement de leurs droits.

MM/PIM/ad/22

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