AD – Libreville (Gabon) – Par Mozaya Madiba: Le congrès extraordinaire du Centre des Libéraux réformateur (CLR) s’est tenu le 16 avril dernier au siège du parti. La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par le président de cette formation politique de la Majorité républicaine et sociale pour l’émergence (MRSE), Jean Boniface Assélé, en présence des délégués venus des neuf provinces du pays.
L’objectif de ce congrès extraordinaire organisé par le CLR était de procéder à «la consolidation des statuts» et l’installation du nouveau directoire du parti. Ce congrès extraordinaire, s’est tenu dans un contexte particulier marqué par la persistance depuis quelques mois d’une crise et sur fond de divergences profondes au sein du parti.
En effet, le CLR était en proie à des dissensions et contradictions internes nées de la gouvernance non transparente du parti par une direction en panne de leadership, incarnée, hélas, par quelques individus. Cette situation inédite et inacceptable a conduit le président du parti à décider, le 16 avril, de la suppression de la fonction de Délégué général, ainsi que l’exclusion de deux cadres majeurs du parti : Nicole Assélé et Alexandre Désiré Tapoyo, respectivement Délégué général et Délégué général adjoint 1 chargé de l’implantation et des stratégies électorales.
Le président du CLR, Jean Boniface Asselé, installant le nouveau vice-président du parti, le 16 avril 2022, à Libreville.
«Si nous avons eu les troubles, je crois que naturellement c’est parce que nous n’avons peut-être pas respecté, comme il se doit, les dispositions légales qui fondent notre existence en tant que CLR, c’est-à-dire les statuts, le règlement intérieur et autres, et particulièrement les organes comme le congrès», a déclaré Jean Boniface Assélé.
Mettant de coté le fait que Nicole Assélé soit sa fille, le président du CLR a laissé entendre qu’elle est une Gabonaise comme toutes les autres. «J’ai trouvé qu’elle a fait les bêtises, elle n’a pas pris les choses comme il le fallait, le respect n’y était plus. Elle a mélangé les carottes et les saucissons. Papa tous les matins, papa tous les soirs. Je dis non, Nicole, tu me gènes un peu. J’ai le pouvoir discrétionnaire et j’ai pris la décision de la foutre dehors», a-t-il expliqué.
Il s’agit donc de redonner espoir aux militants, et aux gabonais, à remettre les militants en ordre de marche afin que le CLR retrouve, au sein de l’échiquier politique national, sa vocation singulière, qui est celle d’une formation politique en mouvement qui pèse de tout son poids dans le débat public et politique, à travers la pertinence de ses propositions et la luminosité de ses idées. Au-delà des nominations et des installations du nouveau directoire du CLR, plusieurs articles du statut et du règlement intérieur ont été remodelés.
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