AD – Libreville (Gabon) – Par Mozaya Madiba: En prison depuis 38 jours, Jean Rémy Yama s’est insurgé vendredi contre sa situation qui selon lui, « serait liée à ses opinions politiques ». Dans une lettre adressée à ses concitoyens, le leader de Dynamique Unitaire rejette en bloc les faits qui lui sont reprochés, crie au complot mais réaffirme sa confiance en la justice de son pays.
Dans la lettre qui a été lue ce vendredi à Libreville, par le syndicaliste Roger Abessolo Ondo, le président du Dynamique Unitaire dit n’avoir rien à voir avec les faits qui lui sont reprochés et dénonce un règlement de comptes lié à ses opinions politiques.
« Je n’ai jamais abusé de la confiance de mes collègues et encore moins détourné des objets ou des valeurs qui m’auraient été confiés »,a-t-il indiqué pour se défendre.
Un peu plus loin dans le message, « Je suis en prison pour des raisons purement politiques et par la volonté de certaines personnes au sommet de l’Etat ».
Pour rappel, le syndicaliste est poursuivi pour « abus de confiance » et « corruption » présumée. Des faits qui remonteraient à plus d’une décennie mais dont la première plainte remonterait à 2015. Une affaire civile classée sans suite par le procureur qui avait déjà reçu les plaignants, par ailleurs renvoyés chez le juge civil. Le 2 mars dernier le leader syndical avait été écroué à la prison centrale de Libreville, puis radié des effectifs de la Fonction publique.
Dans sa lettre, Jean Rémy Yama clame son innocence et affiche encore son optimisme quant à sa sortie prochaine de prison. « Je fais confiance en la justice de mon pays. Même s’il existe des magistrats corrompus, nombreux sont les magistrats qui sont encore intègres et qui ont la crainte de Dieu »a-t-il écrit.
Soulignons également que depuis son incarcération à la prison centrale de Libreville, le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (REDHAC) et la Coalition-pays Gabon avait organisé en février un sit-in devant l’institution judiciaire pour exiger la libération pure et simple de Jean Rémy Yama. Et pour cause, le président de la puissante confédération syndicale Dynamique unitaire (DU) était attendu au Sénégal pour y subir un contrôle sanitaire de toute urgence.
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