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Jean Remy Yama radié des effectifs de la Fonction publique malgré l’opposition du monde syndical

AD – Libreville (Gabon) – Par Mozaya Madiba: L’information est tombée telle une bombe dans le monde syndical: Jean Rémy Yama, le président de Dynamique Unitaire, a été radié des effectifs de la Fonction publique. Le Syndicat national des enseignants chercheurs (SNEC) l’a confirmé ce vendredi 25 mars via un direct sur Facebook. Une radiation, qualifiée d’injuste car effectuée en marge des dispositions légales par le syndicat.

Le gouvernement gabonais, a pris la lourde responsabilité de radier Jean Remy Yama pour divers motifs, pendant que le mis en cause clamait son innocence. Malheureusement, l’inévitable s’est produit : le nom du syndicaliste a purement et simplement été rayé de l’effectif de la Fonction publique.

Les manifestations des centrales et confédérations syndicales n’ont pas réussi à ralentir l’élan du gouvernement, dans l’affaire Jean Remy Yama. Poursuivi pour une affaire civile classée sans suite par le procureur qui avait déjà reçu les plaignants, cet enseignant, syndicaliste de surcroît, a été radié. Cette décision, intervient quelques jours seulement après le deuxième appel de  la Confédération générale du travail de France (CGT) à la libération immédiate et sans condition de leur camarade syndical, incarcéré depuis le 2 mars à la prison centrale de Libreville.

Ce traitement à l’endroit d’un syndicaliste sème un tôlé général dans le monde syndical. Lors de sa déclaration, la représentante du SNEC a fait savoir qu’il s’agit  d’une décision prise en marge de plusieurs textes réglementaires car en « Violation flagrante des articles 10 du décret n°866 sur le statut particulier des personnels enseignants de l’enseignement supérieur qui exige la tenue préalable d’un conseil d’université ».

Une radiation qui contrevient en outre aux dispositions de l’article, « 134 de la loi n°8/91 portant statut général des fonctionnaires qui recommande la tenue d’un conseil de discipline », a-t-elle ajouté.

Pour bon nombre d’observateurs, Jean Remy Yama paie ainsi pour avoir dénoncé, pour avoir défendu les intérêts de ses camarades, et enfin pour avoir révélé les agissements du gouvernement dans la gestion des différentes crises qui minent le pays.

MM/PIM/ad/22

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