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GABON/CEMAC: l’opération de mobilisation de 200 milliards de francs CFA tarde à se matérialiser

AD – Libreville (Gabon): Le Gabon n’a toujours pas bouclé les souscriptions de son emprunt obligataire de 200 milliards de Fcfa dénommé  » EQG 6,00% net 2021-2026″. Initialement prévues démarrer le 18 avril dernier, ces souscriptions ont pris du retard, apprend-on de la décision portant enregistrement du document d’information relatif à cet appel public à l’épargne.

Jusqu’au 21 avril, l’opération, qui a pourtant reçu depuis le 30 mars l’aval de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf), n’avait pas été lancée.

« Le processus se poursuit entre l’émetteur (la République du Gabon) et la Cosumaf. Il reste aussi à finaliser les négociations avec le syndicat de placement. Dès que la version finale du document d’information sera disponible, on saura la période de souscription », indique une source chez Emrald Securities Services (ESS bourse), l’arrangeur de l’opération.

Des informations rendues publiques par la Cosumaf, on sait que le Gabon veut emprunter 200 milliards de FCFA repartis en 20 millions de titres d’une valeur nominale de 10 000 FCFA. Le pays propose de rémunérer à un taux d’intérêt annuel de 6% net d’impôts et taxes les personnes qui vont lui prêter de l’argent dans le cadre de cette opération. Les intérêts sont payables annuellement à partir de la première date d’anniversaire de la date de jouissance des titres. Le remboursement du capital se fera sur une période de 4 ans (2023-2026), après un an de différé, soit le paiement du quart du capital chaque année.

En plus de pouvoir être admis en refinancement auprès de la Beac (c’est-à-dire peuvent servir de garantie à des prêts auprès de la Banque centrale), les titres « EOG 6,00% net 2021-2026 » seront cotés à la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale (BVMAC). C’est-à-dire que les détenteurs de ces titres peuvent les vendre à tout moment si pour une raison ou une autre ils ne peuvent plus attendre d’être remboursés par l’État du Gabon.

Toujours selon la Cosumaf, le Gabon sollicite ce prêt pour rembourser une partie de sa dette arrivée depuis à échéance et donc le montant n’a pas été communiqué. Une partie des 200 milliards de FCFA recherchés auprès des investisseurs de la Cemac vont également permettre de financer le Plan d’accélération de la transformation (PAT) de l’économie du Gabon, lancé en janvier dernier. Ce plan ambitionne d’accélérer la transition vers l’« après-pétrole » de l’économie gabonaise, en accélérant les nouveaux moteurs de croissance et en repensant notre modèle social.

Avec Le Nouveau Gabon

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