AD-Libreville (Gabon)-par Grâce Kabi : Au micro de Peter Clottey du service anglophone de la VOA le week-end dernier, Laurence Ndong, leader de la société civile au Gabon et membre du mouvement « Tournons la Page », dit ne pas s’attendre à un chamboulement malgré la nomination de la première femme au poste de Premier ministre.
Si pour certains Gabonais la désignation de Rose Christine Ossouka Raponda au poste de Premier ministre du Gabon a permis de casser le « plafond de verre », pour l’activiste Laurence Ndong c’est un non-événement.
« La nomination d’une femme ne change rien, c’est le gouvernement gabonais qui doit changer », affirme la responsable de « Tournons la page », un collectif qui œuvre pour la bonne gouvernance dans ce pays d’Afrique centrale.
Pour cette leader de la société civile, Mme Ossouka Raponda ne fera que « ce que le président Ali Bongo Ondimba souhaite » et non « les réformes nécessaires pour améliorer les conditions de vie des Gabonais ».
« Elle n’a rien changé dans la ville lorsqu’elle était maire de Libreville et Ministre, on ne s’entend pas à ce qu’elle change les conditions de vie des gabonais en tant que Premier Ministre » s’indigne Mme Ndong au micro de Peter Clottey du service anglophone de la VOA. « Il ne suffit pas d’être une femme pour changer le système », soutient l’activiste. « Nous devons changer de président en premier lieu », précise-t-elle.
Si certains saluent l’ascension de Mme Ossouka Raponda comme un développement positif et un modèle auquel les jeunes filles peuvent désormais aspirer, il n’en est rien pour Mme Ndong.
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