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Dépénalisation de l’homosexualité : Dieudonné Minlama demande à Ali Bongo Ondimba de retirer ce projet de loi

Dieudonné Minlama Mintogo, président d’Ensemble pour la République © DR

 AD – Libreville (Gabon) – Par Paule Calice Pambo : Le président d’Ensemble pour la République (un parti politique centriste), Dieudonné Minlama Mintogo a, dans un message écrit, demandé au président gabonais, Ali Bongo Ondimba d’ordonner le retrait du projet de loi sur la dépénalisation de l’homosexualité adopté en première lecture par l’Assemblée nationale.

« Aussi, je demande au président de la République, garant de l’unité de la Nation et de la stabilité du pays, défenseur de nos us, de nos coutumes et de nos traditions de ramener la paix, la sérénité, l’unité et la quiétude au sein du peuple Gabonais en ordonnant le retrait du projet de loi querellé », a écrit M. Minlama Mintogo, par ailleurs ancien candidat à l’élection présidentielle de 2016.

Pour le leader du parti Ensemble pour la République, après la modification par l’Assemblée nationale de l’alinéa 5 de l’article 402 du code pénal a plongé le pays dans un puit de détresse, de colère, d’indignation, de frustration et de lamentation.

« Les Gabonais ; de tous les horizons, de toutes les ethnies, de toutes les religions, de tous les âges, et moi avec ; opposent un refus catégorique à cette démarche et désavouent en même temps le gouvernement et les députés qui ont donné quitus à cette modification », a tempêté cet ancien acteur de la société civile gabonaise.

Selon lui, les réactions de refus exprimées par les gabonais et les gabonaises doivent être entendues et prises en considération par les plus hautes autorités : c’est ça aussi la démocratie « le pouvoir du peule au peuple et pour le peuple » !

« Le sujet est sensible. Il touche les fondements de notre être, de notre culture, de notre histoire commune, de nos croyances, de notre Constitution, de notre pays et de l’avenir de notre société », a expliqué M. Minlama Mintogo, ajoutant que : « Comme le prouve la quasi-totalité des réactions enregistrées, la démarche du Premier ministre, comporte en elle, des risques de haine, de violence, de déchirures, de déstabilisation et de division du pays ».

Initié par le gouvernement et adopté mardi dernier par l’Assemblée nationale, ce projet de loi portant sur la dépénalisation de l’homosexualité a provoqué un torrent d’indignation au sein de la population. Les leaders des confessions religieuses sont d’ailleurs montés au créneau pour rejeter cette modification dépénalisant l’homosexualité au Gabon.

 PCP/PIM/20

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