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Covid-19 : l’Union Nationale qualifie la gestion de crise « échec lamentable »

AD-Libreville (Gabon) par Grâce Kabi : Dans une déclaration rendue publique lundi 27 avril, l’Union nationale a décriée la gestion de crise et l’a qualifié « d’échec lamentable » en invitant le gouvernement à réorganiser sa stratégie afin de mieux contenir le virus.

La formation politique de l’opposition a critiqué dans son communiqué la stratégie adoptée par le gouvernement qui selon elle démontre une fois de plus « les sempiternelles incohérences, l’amateurisme et surtout, l’incapacité du pouvoir dit émergent à trouver des solutions aux problèmes du pays ». Le président du Parti, Zacharie Myboto souhaiterait que les réalités sociologiques et économiques soit prises en compte dans la mise en place de la stratégie de riposte contre le Covid-19.

Au nombre des réclamations faites, l’Union Nationale a noté entre autres le caractère « opaque  et précipité de la décision de reconduire l’état d’urgence sanitaire de 15 jours et, probablement le confinement ». en ajoutant qu’« Une telle décision aurait gagné à être assortie ou précédée d’une évaluation aussi exhaustive que possible de l’état de la pandémie dans le pays, du dispositif technico- médical et des protocoles de soins en vigueur ».

Dans sa continuité, le parti s’est indigné du « manque de respect et de considération envers les populations, réduites à la mendicité à des fins politiciennes ». « L’Union Nationale déplore, pour les dénoncer, les affligeantes et humiliantes scènes de désordre enregistrées lors de la distribution de ce qui est pompeusement désigné comme étant des Kits et des Bons alimentaires », poursuit-il. Avant de se questionner également sur les actes posés par la présidence de la République et plus particulièrement celui d’un « simple fonctionnaire de cette administration » (le coordinateur des Affaires présidentielles Noureddin Bongo Valentin, NDLR) qui aurait « donné des ordres aux députés et même, au président de l’Assemblée Nationale, voulant ainsi les réduire à des commis, chargés de distribuer son aide personnelle à la population ».

 

Face à ce constat « d’échec lamentable », l’Union nationale a plaidé pour une meilleure gestion de cette crise qui est venue aggraver la crise économique et sociale que connaît le pays. A cet effet, « dans le cadre de la poursuite de la riposte, il faut obligatoirement remettre au centre de celle-ci, le ministère de la Santé. Ce département ministériel dispose, en effet, d’un personnel hautement qualifié et d’une administration capable de stratégies. Lui sont adjointes quelques structures particulières, à savoir : le Conseil Scientifique, l’Ordre des Médecins, l’Ordre des Pharmaciens, le Comité d’Éthique, les instituts de recherche, le CIRMF, qui ont besoin de moyens pour assurer la mission de protection, d’aide aux soins et de survie des Gabonais », indique– t-il.

 

Le présent communiqué conclu en exigeant la mise en place d’instruments efficaces de contrôle des dons et autres fonds mis à la disposition du Copil, la mise à disposition de plus d’équipements pour les personnels de santé, mais aussi la distribution gratuite des masques, le port de cet accessoire étant désormais obligatoire.

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