AD-Libreville (Gabon) par Therre Yasmina Makita : A trois jours marquant la fin du confinement prévu à l’origine pour deux semaines, la société civile gabonaise a tenu un point de presse mercredi dernier au cours de laquelle, elle a recommandé au gouvernement gabonais de mettre un terme au confinement total afin d’éviter le soulèvement de la population.
«La société civile gabonaise constate que depuis l’avènement du Covid-19, les populations gabonaises, mieux que de bénéficier des mesures annoncées par le chef de l’Etat, se retrouvent plutôt précariser davantage par la mauvaise gestion des effets collatéraux du confinement décrété par le gouvernement gabonais», a déclaré le porte-parole des Syndicats, Emmanuel Mve Mba.
Selon le syndicat, la mauvaise gestion de la crise sanitaire aujourd’hui traduite par l’échec de la distribution arbitraire des bons d’achats, les kits alimentaires et autres dysfonctionnements liés aux locations, transports, l’approvisionnement des masques de protection par les équipes commises à cet effet traduit le danger à venir si le confinement était reconduit.
Au cours de ce point de presse, la société civile composée des syndicats et des confédérations syndicales c’est interrogée sur la faiblesse de l’Etat à satisfaire la demande qui est supérieure à l’offre.
«Comment comprendre que sur un objectif de 120.000 bons d’achats annoncés et devant être édités par CECA-Gadis, seulement 23.000 bons ont été livrés à ce jour sur un objectif minimum de 60.000 foyers pour la couverture du Grand Libreville?», se sont interrogés les membres de la société civile, avant de supposer que cette situation traduirait la volonté de «nuisance de certaines personnalités politiques et de la société civile à boycotter l’action salutaire du chef de l’Etat et celle du Chef du Gouvernement».
Le collectif invite les politiques à conjuguer ensemble aux fins de combattre l’ennemi commun au lieu d’exploiter la crise pour se prévaloir.