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Affaire Noël Mboumba : la liberté est le principe et la détention l’exception (Avocat)

Me Gussiga, avocat de l’ancien ministre du Pétrole Noël Mboumba © DR

AD – Libreville (Gabon) – Par Jérôme Héritier Yassi : L’avocat conseil de l’ancien ministre du Pétrole, Noël Mboumba, Me Gildas Chansel Guissiga a, dans une interview accordée récemment dans L’Union, l’unique quotidien du pays, affirmé qu’en matière de droit pénal, la liberté est le principe et la détention l’exception, tentant ainsi de tordre le cou au débat puéril survenu au lendemain de la mise en liberté provisoire de son client le 11 mars dernier.

« La liberté provisoire de mon client a été ordonnée à la suite d’une demande que j’ai formulé pour son compte, par requête adressée au juge d’instruction en charge du dossier. En droit, la liberté est le principe et la détention l’exception », a expliqué Me Guissiga.

Pour l’avocat, c’est en vertu de ce principe qu’il a sollicité la liberté provisoire de son client, en application de l’article 143 du code de procédure pénale.

L’avocat conseil de l’ancien ministre du Pétrole a aussi tenu à clarifier que son client ne se soustrait nullement à l’action de la justice, indiquant que celui-ci bénéficie de la présomption d’innocence et que la liberté provisoire n’est nullement synonyme d’abandon des charges.

« L’information judicaire va se poursuivre et le juge d’instruction se prononcera par ordonnance. Il y a bien des personnalités de ce pays qui bénéficient actuellement de la liberté provisoire, alors même qu’elles sont poursuivies pour des faits similaires », a rassuré Me Guissiga étayant son argumentaire par l’affaire de l’épouse Balkany en France qui était « inculpée au même titre que son mari pour des faits tout aussi graves, mais laissée en liberté provisoire ».

Lors de sa conférence de presse tenue au lendemain de sa sortie de prison, l’ancien ministre du Pétrole, Noël Mboumba avait reconnu les faits qui lui sont reprochés, affirmant par ailleurs qu’il obéissait aux injonctions venant d’en haut.

« Les déclarations de mon client sont pourtant limpides. Il a reconnu avoir exécuté des instructions malveillantes de la part des personnes qui ont profité de leurs positions dominantes. Face à cette déclaration, je peux comprendre que les profanes puissent aller dans tous les sens, mais les initiés du droit savent parfaitement quelles peuvent être les conséquences juridiques de cette déclaration. Dans tous les cas, je réserve mes moyens de défense à la seule juridiction de jugement. Pour l’heure, nous travaillons méthodiquement notre stratégique de défense sans nous disperser » a claironné Me Guissiga en guise de conclusion en attendant la tenue du procès de son client.

JHY/PIM/20

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