AD – Libreville (Gabon) – Par Paule Calice Pambo : L’opposant gabonais, Jean Ping a déclaré mardi, à Libreville, que c’est une autre bande qui remplace une autre dans la gestion de l’Etat suite à la décapitation de l’ancien homme fort du palais présidentiel, Brice Laccruche Alihanga et ses sbires.
« Les frasques de FARGEON (Brice Laccruche Alihanga, ndlr) et de sa bande n’ont ainsi rien épargné à l’Etat, à ses institutions et à ses ressources. De toutes les conséquences de l’amateurisme et de la folie des grandeurs de cette bande, le volume des détournements en si peu de temps, et en milliers de milliards de francs CFA, est sans doute le préjudice le plus visible pour les Gabonais », a affirmé Jean Ping.
L’ancien président de la commission de l’Union africaine(UA) a désigné l’autre ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba, Maixent Accrombessi d’être à la manœuvre dans la destitution du groupe de l’ancien directeur de cabinet Brice Laccruche Alihanga, encore à garde à vue.
« Il faut en convenir publiquement et le dire. Le peuple gabonais ne saurait le tolérer. Un autre personnage haut en couleur, tout aussi oublieux de la considérable fortune accumulée en un temps record, avant de repartir chez lui se faire couronner dans sa communauté, s’est joint à cette femme. Comme elle, aucune qualité n’autorise la bande du béninois ACCROMBESSI, à interférer dans les affaires du Gabon », a martelé Jean Ping.
L’adversaire d’Ali Bongo accuse également l’épouse de ce dernier de s’impliquer dans la gestion de l’Etat. Il estime par ailleurs que « l’anarchie établie au sommet de l’Etat » est consécutive à l’incapacité d’Ali Bongo Ondimba de diriger depuis son Accident vasculaire cérébral (AVC) en octobre 2018 en Arabie Saoudite.
« Devant vous, je veux redire la position de la Coalition pour la Nouvelle République qui repose sur le constat définitif et accablant établi aux yeux du monde : Ali Bongo n’est plus en capacité d’exercer le pouvoir usurpé en août 2016 », a-t-il soutenu, ajoutant qu’il s’agit d’une agitation dans la confusion généralisée qui traduit la guerre ouverte entre les clans qui s’entredéchirent sur la place publique.
Jean Ping qui se proclame vainqueur de la présidentielle de 2016 s’est indigné de la nomination du Noureddin Bongo Valentin en qualité de coordonnateur général des affaires présidentielles.
« Nous ne sommes pas dupes de ce qui se trame derrière cette nomination anticonstitutionnelle de Noureddin Bongo Valentin, qui interpelle urgemment la Cour Constitutionnelle. Cette nomination confirme une fois de plus, la monarchisation de la République » a appuyé l’opposant.
PCP/PIM/19