AD – Libreville (Gabon) – Par Alice Pascale Aboumi : Les conseillers municipaux de la commune d’Akanda au nord de Libreville, ont invité jeudi, le président du conseil municipal de convoquer d’urgence un conseil municipal extraordinaire.
« Les conseillers de l’opposition, invitons d’urgence le président du conseil municipal à convoquer une session extraordinaire du conseil », a déclaré Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, par ailleurs conseiller municipal au cours d’une conférence de presse tenue hors de l’hôtel de ville d’Akanda où elle a été interdite.
Selon lui, en prenant parti de ne tenir aucune réunion du conseil municipal sept mois après de fonction, le bureau du conseil municipal contrevient à l’esprit et à la lettre de plusieurs dispositions de la loi organique n° 001/2014 du 15 juin 2015 relative à la décentralisation, notamment son article 38.
Dans cette perspective, le très virulent opposant Ntoutoume Ayi et les autres conseillers municipaux de l’opposition accusent vertement le bureau du conseil municipal d’être responsable de la situation.
« En prenant le parti de ne jamais réunir le conseil municipal, donc conduire les affaires de la commune sans l’autorisation du conseil municipal et sans l’en informer, sur quels fondements juridiques le bureau de son conseil municipal gère-t-il d’Akanda depuis le 12 mars 2019 », s’-t-il interrogé.
Le bureau exécutif du conseil municipal d’Akanda a été élu le 12 mars 2019, rappelle-t-on.
Selon la loi organique sur la décentralisation en son article 62, alinéa 1, dispose que : « Les conseils des collectivités locales se réunissent en session ordinaire sur convocation de leurs présidents respectifs, deux fois par an, au deuxième et quatrième trimestre ».
Pour les conseillers municipaux de l’opposition, la convocation aura pour objectif de demander au bureau du conseil de faire le compte rendu de ses activités de gestion de la municipalité depuis sa prise de fonction.
Akanda est l’une des dernières communes à être crée au Gabon. Elle compte deux arrondissements pour 47 conseillers municipaux dont 11 de l’opposition constitués pour l’essentiel du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RHM) de l’Union nationale (UN).
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