Direct

Gabonreview reste mobiliser pour défendre ses droits après son interdiction d’émettre par la HAC

AD – Libreville (Gabon) – Par Martine Elisa Adame : Le directeur de publication du très sérieux journal en ligne Gabonreview, François Ndjimbi a, annoncé dans un communiqué samedi que son journal reste mobiliser pour défendre ses droits devant les juridictions appropriées suite à l’interdiction d’émettre pendant trois mois infligée par la Haute autorité de la communication (HAC).

« Accusé d’avoir diffamé la HAC dans un éditorial publié le 09 août 2019 et intitulé : Contre le carriérisme, la finesse ». Gabonreview a été suspendu le 23 du même mois pour une durée de trois mois. Pour la deuxième fois, en moins d’un mois, notre organe paie le prix de son indépendance éditoriale et de notre choix d’oeuvrer à l’enracinement de la culture démocratique au Gabon. La Hac dont la vocation première est de favoriser l’éclosion d’une presse libre, dynamique et plurielle, se mue progressivement en police de la pensée », indique le communiqué.

Pour le journal en ligne, les motivations réelles des suspensions successives qui leurs frappent, leurs sont inconnues.

« Mais, comme bon nombre d’observateurs, Gabonreview subodore qu’au-delà d’une prétendue volonté de servir les intérêts du pouvoir politique, elles procèdent aussi de simples questions d’égo et de querelles de personnes », martèle le directeur de la publication, François Ndjimbi, très incisif.

Gabonreview saisit cette occasion pour attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur l’impact négatif de cette singulière approche de la régulation des médias : celle-ci sape non seulement la liberté de la presse, mais conduit à la destruction d’entreprises dûment constituées et donc d’emplois, en cette période de montée du chômage.

En l’espace d’une année, plusieurs médias et journalistes ont été suspendus, sans que la durée des peines ne soit expressément prescrite par la loi. En moyenne, ces suspensions vont de un à six mois, ce qui dénote une volonté manifeste de détruire les entreprises de presse.

Les premières cibles de cette volonté de rétrécissement de l’espace médiatique ont été les hebdomadaires indépendants Echos du Nord, La Loupe, L’Aube, Moutouki, Le Temps, Le Mbandja. Depuis un mois, la Hac a entrepris de réduire au silence les médias en ligne, notamment Gabonreview, écrit-il.

MEA/PIM/19

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *