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GABON : Le Garde des sceaux promet des poursuites judiciaires à l’endroit du syndicaliste Jean Rémy Yama

Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, ministre gabonais de la Justice et de l’Intérieur©DR 

AD – Libreville (Gabon) – Par Précieux Koumba : Le ministre gabonais de l’Intérieur et de la Justice, garde des sceaux, Edgard Anicet Mboumbou Miyakou a promis mercredi, au nom du gouvernement, des poursuites judiciaires à l’endroit du président de la confédération syndicale Dynamique unitaire, Jean Rémy Yama, pour avoir déclaré le 2 juillet dernier qu’Ali Bongo Ondimba serait décédé.

Jean Rémy Yama, leader de Dynamique unitaire©DR

En effet, au cours de l’assemblée générale de ce syndicat tenue mardi dernier en son siège de la cité Awendjé, Jean Rémy Yama, las d’attendre une audience que le chef de l’Etat ne lui accorde toujours pas depuis plusieurs mois ; préalable qu’il a posé pour participer à toute négociation organisée par le gouvernement dans le cadre du dialogue social, il a déclaré qu’il a « l’intime conviction que Monsieur le Président de la République, chef de l’État, Ali Bongo Ondimba est mort ».

Selon Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, « une telle déclaration, sans aucun fondement, de la part de ce responsable syndical dénote, une fois de plus et une de trop, une volonté manifeste de créer le trouble et la confusion dans l’esprit des populations ».

Le conseiller municipal de Lens, Arnaud Sanchez©DR

Il précise par ailleurs que cette déclaration « vise à susciter une certaine psychose auprès des partenaires au développement et incidemment à affecter l’environnement des affaires, l’ordre public et la cohésion sociale ».

Pour le ministre d’Etat Mboumbou Miyakou, porte-voix circonstanciel du gouvernement, « les objectifs poursuivis, du fait de ces propos mensongers, ne cadrent nullement avec les missions dévolues aux organisations syndicales, à savoir défendre les intérêts moraux et matériels de leurs adhérents ».

Le député du 2e siège de Moanda, Alexandre Awassi©DR

Le gouvernement se dit curieux de constater que cette déclaration intervient au moment où Ali Bongo Ondimba, soucieux du bien-être de ses compatriotes, a lors de son dernier discours à la nation du 8 juin 2019, instruit le nouveau gouvernement de la République à prendre des mesures fortes en vue d’améliorer considérablement les conditions de vie et de travail des gabonais.

Tout en affirmant son engagement à garantir la liberté syndicale et la libre expression, le gouvernement rappelle à toutes fins utiles qu’elles sont légalement encadrées ; c’est pourquoi « l’attitude affichée par Jean Rémy Yama l’expose à des poursuites pénales pour propagation de fausses nouvelles ».

Le 6 novembre 2018, le conseiller municipal de la ville de Lens (France), Arnaud Sanchez a affirmé dans un tweet qu’ « Ali Bongo est mort ».

Patrice Finel, conseiller de Jean Luc Mélenchon©DR

Nargué mi-décembre par Alexandre Awassi, le député ’’ajévien’’ de Moanda, lors de l’admission d’Ali Bongo à Rabat au Maroc pour sa convalescence, Arnaud Sanchez a sèchement rappelé au jeune élu que ’’ce n’est pas en déplaçant un cadavre que vous le ramènerez à la vie’’.

Dans la même période, Patrice Finel, conseiller de Jean-Luc Mélenchon a déclaré sur les antennes de JMTV+ qu’Ali Bongo n’est plus de ce monde. « Ils ont été un peu embêtés, parce que Monsieur Ali Bongo a rendu son âme, parce qu’il est mort. Ali Bongo est mort, tout le monde le sait, en tout cas dans les services concernés. Il est mort depuis le 27 octobre. Depuis, on essaye de trouver un arrangement familial où il pourra y revenir », a-t-il affirmé.

 

PK/PIM/19

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