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Jean Eyéghé Ndong: d’ancien soutien de Jean Ping à Haut-Commissaire de la République

AD – Libreville (Gabon) – Par Mozaya Madiba: On l’aurait pressenti pour un poste de Président du conseil d’administration d’une grande boite, il a été nommé Haut-Commissaire parmi les 5 de la République dont le rôle est d’assister le chef de l’État dans ses fonctions. Jean Eyéghé Ndong vient de bénéficier de la confiance du Chef de l’Etat, près de 7 mois après son retrait de la Coalition pour la nouvelle République (CNR) dirigée par l’opposant Jean Ping.

L’ancien Premier ministre devenu ancien soutien de l’opposant Jean Ping et ses nouveaux collègues, dont 3 Hauts-Commissaires et 7 Commissaires chapeautés par Michel Essongué (Haut-Commissaire général), devront «engager, dans le cadre des prérogatives reçues du président de la République, les missions de suivi, d’observation et de relais de son action politique ; d’interagir avec les institutions politiques et les acteurs de la vie publique sur la stabilité et les modalités de maintien des valeurs démocratiques», comme indiqué lors de création de cette structure, en septembre 2021.

Depuis le 4 mars dernier, en effet, l’ancien grand commis de l’Etat, Jean Eyéghé Ndong, qui ne rechigne pas non plus à s’approprier le profil d’« intellectuel », est nommé Haut-Commissaire de la République sept mois après son tête-à-tête avec Ali Bongo ayant fait suite à son annonce du retrait de la CNR dont il était l’un des principaux responsables.

Son retour par la grande porte aux affaires est à considérer comme une revanche personnelle car M. Jean Eyéghé Ndong a été mis à l’écart pendant de longues années à la faveur de mésententes ou de choix politiques dont il a fait les frais après le décès d’Omar Bongo, en 2009. En effet, dès 2011, Jean Eyéghé Ndong s’est vu contester le droit de jouir des avantages prévus par l’ordonnance n°005 ter/PR/2002, ratifiée par la loi n°13/2002 du 28 janvier 2003. Successivement député puis sénateur, il dût s’y plier. La mort dans l’âme, il accepta de percevoir les émoluments de parlementaire. Non sans avoir fait de sa traversée du désert.

Un basculement de destin aussi qui fait qu’à l’heure où les cadres de sa génération et de son rang partent à la retraite ou ont déjà quitté leurs fonctions, il reprend du service pour une mission des plus difficiles. Non sans avoir contribué au débat sur l’actualité nationale par des prises de parole fréquentes dans les médias.

MM/PIM/ad/22

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