Direct

Le gouvernement en fait un peu trop, selon l’archevêque Jean Baptiste Moulacka

L’Archevêque Jean Baptiste Moulacka, répondant aux questions de la presse © africdirect

AD – Libreville (Gabon) – Par Moyaza Madiba, l’archevêque Jean Baptiste Moulacka a déclaré qu’il en fait l’ombre d’aucun doute, le gouvernement gabonais en fait un peu trop suite au durcissement des mesures visant à lutter contre le virus du COVID-19.

« Je lance un appel au gouvernement, le peuple est fatigué, le peuple souffre, le peuple a faim, les gens qui viennent à l’église c’est le peuple. Les Secrétaires, les chauffeurs, les professeurs même les policiers et les militaires viennent à l’église adorer Dieu. Nous ne sommes pas contre le gouvernement, ce sont eux qui poussent le peuple à devenir hostile à eux à cause des décisions prises à la hâte », a lancé lundi dernier, le responsable de l’église de réveil Bethsaïda devant quelques journalistes.

L’homme d’église estime que le gouvernement s’acharne contre l’église malgré la suppression du paiement des tests PCR pour les croyants voulant se rendre au culte.

« Le test PCR payant a été supprimé, mais pas la mesure de 30 personnes par culte. Vous comprenez très bien que l’église ne peut pas fonctionner ainsi », a fulminé l’archevêque Moulacka.

La semaine dernière a été marquée dans le pays, par un jeudi  » sanglant  » Un concert de casseroles lancé sur les réseaux pour contester contre le durcissement des mesures sanitaires a fait deux morts et plusieurs blessés.

Au lendemain de cet épisode malheureux, le gouvernement a aussitôt annoncé le retour à la gratuité des tests PCR au covid-19 et le prolongement de la gratuité des bus de transport sous tutelle de l’État. Une certaine presse, notamment en ligne, multiplie des articles de sensibilisation sur l’action du gouvernement en faveur du bien-être de la population.

Depuis l’apparition de cette maladie en mars 2020, Le gouvernement gabonais a pris une batterie des mesures visant à protéger la population. Il s’agit notamment de l’instauration du couvre-feu, la fermeture des frontières terrestres et maritimes, la généralisation de test PCR.

La semaine dernière le maire de la commune de Libreville a interdit la vente de la friperie sur l’espace urbain. Ces marchés opus qui se trouvent dans la quasi-totalité des grands carrefours de la capitale gabonaise sont des lieux occasionnant les attroupements, constate-t-on.

MM/PIM/ad/21

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *