Direct

Congo-Brazza : plusieurs personnes tuées dans un accident ferroviaire

Collision frontale entre deux trains commerciaux au Congo©africdirect.com 

AD – Libreville (Gabon) – Par Précieux Koumba : Plusieurs personnes ont trouvé la mort dans la nuit de dimanche à lundi dans une collision qui implique un train minéralier et un train de marchandises, à quelques kilomètres de Pointe-Noire, capitale économique, en République du Congo, annoncent des témoins relayés par les réseaux sociaux de ce pays.

Des informations de source sûre indiquent que 14 personnes ont été tuées. Parmi eux, 5 agents du chemin de fer congolais et le reste, des commerçants.

Des épaves de wagons éparpillés hors de la voie ferrée©africdirect

Cette collision a mis aux prises un train privé appartenant à la société Sapro SA de l’homme d’Affaires congolais Paul Obambi, qui exploite le fer de Mayoko, vers Mbinda et un autre du chemin de fer Congo-océan (CFCO) transportant des marchandises.

Selon les informations qui circulent sur les réseaux sociaux, l’une deux locomotives serait très endommagée et serait d’ailleurs irrécupérable. Cependant, aucune précision n’a été donnée sur le nombre de blessés.

Pour l’instant, les responsabilités n’ont pas encore été établies puisqu’ aucune enquête n’a encore été diligentée. Mais selon le parent d’un blessé qui n’a pas souhaité révéler son identité, le système de freinage du train minéralier serait défaillant.

Un conteneur de marchandises au sol©africdirect.com

Le chemin de fer Congo-océan, construit avec de moyens rudimentaires par les colons et inauguré en 1934 est le plus vieux de la sous-région. Depuis trois décennies, il est confronté à de nombreuses difficultés, apprend-t-on.

Le 21 juin 2010, quatre voitures d’un train du CFCO se sont retrouvées dans un précipice au village Yanga, entre Bilinga et Tchitondi (vers Pointe-Noire), faisant 76 tués et près de 750 blessés. Le mauvais été du chemin de fer avait été évoqué comme principale raison.

Neuf ans plus tôt, en 2001, plusieurs personnes ont laissé leurs vies dans un accident de train au village Mvoungouti ; à l’endroit même où, en septembre 1991, la première catastrophe la plus meurtrière du Congo a eu lieu, impliquant un train de voyageurs avec un train-grumier.

Délaissé depuis plusieurs années au profit de la route nationale N°1 qui relie Pointe-Noire à Brazzaville, le chemin de fer congolais demande une totale réfection selon les agents qui peinent désormais à percevoir un salaire.  

Cette catastrophe ferroviaire survient juste deux mois après une reprise difficile, consécutive à plusieurs mouvements d’humeur des cheminots, indique une source proche d’un agent.

 

PK/PIM/19

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *