AD – Libreville (Gabon) – Le ministre gabonais de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Jean De Dieu Mouckagni Iwangou a ouvert mardi, à Libreville, la 58ème assemblée générale de l’Organisation inter-africaine du café (OIAC).
Axé sur le thème : « Production durable de café en Afrique dans le contexte du changement climatique : défis et opportunités pour la recherche et le développement », accueille plusieurs chercheurs africains dans le secteur de la production du café.
« La croissance mondiale de la demande de café, qui résulte en grande partie de l’augmentation de la consommation intérieure des pays producteurs et des économies émergentes, offre des marchés supplémentaires à nos pays. Malheureusement, certains d’entre nous produisons encore moins que par le passé. Cela, lié à la marginalisation de la filière caféière au profit des activités forestière, minière et pétrolière plus lucratives », a dénoncé M. Mouckagni Iwangou, à l’ouverture des travaux de ce symposium sur la filière caféière en Afrique.
Il a par ailleurs indiqué les raisons qui ont entrainé la chute de la production du café au Gabon.
Selon lui, le boom pétrolier et minier des années 1970 a sonné le glas de la culture du café dans son pays.
« Les villages se sont dépeuplés de leurs populations au profit des régions pétrolière et minière offrant des salaires beaucoup plus attrayants que ceux du café. Cette situation a engendré une paupérisation des actifs ruraux et par conséquent un exode rural massif des jeunes vers les principaux centres urbains », a déploré M. Mouckagni Iwangou.
La 58ème assemblée générale de l’OIAC qui s’achève mardi prochain enregistre la participation des représentants de 25 pays du continent producteur de café.
L’OIAC est une institution intergouvernementale qui a pour mission d’aider les pays membres, par le moyen de consultations à obtenir des rémunérations durables, équitables pour les petits exploitants du café et de positionner stratégiquement le continent dans une chaine de valeur mondiale du café.
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