
AD – Libreville (Gabon) – Par Mozaya Madiba: Depuis la prestation de serment du Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, le 4 septembre dernier au palais présidentiel, c’est à une course en faveur des nominations que l’on assiste. Au point que l’on se demande si les enquêtes de moralité requises pour certaines nominations sont menées. L’on peut en douter dans la mesure où l’on a signalé récemment des nominations controversées dans le pays.
Selon l’article 46 de la Charte de la transition, l’Assemblée nationale de la transition sera composée de 70 membres nommés par décret du président de la transition, dont 50 issus des organisations politiques et 20 des hauts cadres de la Nation. Quid de la nomination de ces 70 membres ?
Toutes les séries de nominations au relent de favoritisme plombent le climat de sérénité et de culture de l’homme qu’il faut à la place qu’il faut » devant caractériser la période transitoire. Le Gabon nouveau, souhaité et appelé de tous les vœux, s’accommodera-t-il de nominations fantaisistes des membres de l’Assemblée nationale? Rien n’est moins sûr. Au contraire; il urge alors de se ressaisir pour ne privilégier que les compétences dans chaque domaine.
Les critères à prendre en compte pour l’Assemblée Nationale :
– Les juristes
– Les chefs de partis politiques fonctionnaires de catégorie A en activité ayant une expertise et expérience sur des questions de droit, sociales, économiques, électorales et culturelles. A cet effet, le CND est bien placé pour fournir aux autorités la liste des personnes ayant ces profils.
– Les Confessions religieuses
– Les responsables des syndicats du secteur public de catégorie A et cadres du secteur privé en activité.
– Les médecins
– Les responsables des ong et associations de promotion de la démocratie et des droits de l’homme.
– Les chefs de corps ou commandants en chef des forces de défense et de sécurité.
Contrairement à celle de l’Assemblée nationale, la composition du Sénat proposée dans la charte pose un véritable problème, cette chambre du parlement devient le CESE dissout, car ne disposant que des acteurs sociaux et économiques, sont exclus les formations politiques, le Président de la Transition est appelé à corriger cette situation inédite dans le monde. Il faut ajouter 25 représentants des politiques ayant des profils adéquats et l’expérience.
De plus, Les acteurs politiques doivent être plus représentatif en nombre, pour permettre à tous d’accepter les nouvelles règles démocratiques qui seront prises et avoir l’adhésion de tout le monde.
Si les politiques ne se reconnaissent pas dans les actes pris par les autorités de la Transition, il est à craindre les mêmes contestationsr aux différentes élections et en sommes des violences habituelles, la participation des politiques au Sénat et à l’Assemblée nationale est un gage de stabilité et de l’unité nationale.
Les travaux en commission qui se déroulent au CND actuellement, les réflexions du Copil citoyen, des confédérations patronales et travailleurs et les confessions constituent un bon vivier des compétences, choisi par le chef de l’Etat.
MM/PIM/ad/23