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Aux nations-unies, le Mali s’en prend violemment à la France

AD – Libreville (Gabon): Le colonel Abdoulaye Maïga, Premier ministre par intérim du Mali, s’en est pris violemment au gouvernement français, qu’il a qualifié de “junte”, samedi 24 septembre à la tribune de l’ONU, ainsi qu’à plusieurs Africains et au secrétaire général de l’ONU.

Evoquant le retrait des soldats français de la force Barkhane au Mali, il a déclaré lors de son discours devant l’Assemblée générale des Nations unies que le Mali avait été “poignardé dans le dos par les autorités françaises”. “Les autorités françaises, profondément anti-françaises pour avoir renié les valeurs morales universelles et trahi le lourd héritage humaniste des philosophes des Lumières, se sont transformées en junte au service de l’obscurantisme”, a déclaré, à trois reprises, le colonel Maïga. nommé Premier ministre par intérim en août par le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta.

“Pratique néocoloniale, condescendante, paternaliste et vindicative”

Accusant la France de “pratiques néocoloniales, condescendantes, paternalistes et revanchardes”, il a salué les “relations de coopération exemplaires et fructueuses entre le Mali et la Russie”.

 

Le Premier ministre par intérim a rejeté les déclarations du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, qui avait affirmé il y a quelques jours lors d’un entretien à RFI et France 24 que les 46 militaires ivoiriens détenus au Mali depuis début juillet n’étaient pas des « mercenaires », contredisant que de Bamako. accusations “Permettez-moi d’exprimer mon profond désaccord avec vous après votre récente sortie médiatique”, a déclaré le colonel, qualifiant l’affaire de “bilatérale et judiciaire”. Bien que cette affaire soit devenue une crise diplomatique entre les deux pays voisins, il a estimé qu’elle n’était “pas de la compétence du secrétaire général des Nations unies”.

 

“Monsieur le secrétaire général, le Mali fera face à toutes les conséquences juridiques de ses actes”, a-t-il ajouté, avant de réitérer sa demande de réforme de la force onusienne de maintien de la paix au Mali, la Minusma, qui sera examinée par l’ONU. Le colonel Maïga a également sévèrement critiqué plusieurs responsables africains, comme le président nigérian Mohamed Bazoum, qu’il accuse de ne pas être nigérian, ou le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, décrivant la “manœuvre” qui a permis à un président de “garder le pouvoir uniquement pour lui et son clan.” » modifiant la Constitution pour obtenir un troisième mandat.

Avec AFP

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