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Libreville: Bye bye ECOFAC, bonjour NaturAfrica !

AD – Libreville (Gabon) – Par Mozaya Madiba: Clap de fin pour le Programme de Conservation et Utilisation Rationnelle des Écosystèmes Forestière en Afrique Centrale (ECOFAC6) piloté depuis 1992 et financé par l’Union européenne. L’annonce de cet épilogue a été faite, à Libreville lundi 4 juillet 2022, par l’ambassadrice de l’Union européenne au Gabon Rosario Bento Pais. 

Cette fin du programme ECOFAC coïncide avec le lancement de NaturAfrica et la célébration du 30e anniversaire d’ECOFAC6 dont les festivités ont débuté depuis le 10 juin 2022 à Libreville.

Le segment politique du Comité 3 de pilotage s’est achevé après la transmission des travaux du segment technique qui ont eu lieu du 28 au vendredi 1er juillet. Cette clôture s’est faite en présence du Ministre délégué des Eaux, des Forets, de la Mer, de l’Environnement, Chargé du Plan d’affectation des Terres de la République Gabonaise, Michel Stéphane Bonda, et des représentants et Directeurs généraux des départements ministériels du Gabon, du Cameroun, du Congo, de la République démocratique du Congo, de la République centrafricaine, de Sao Tome-et-Principe et du Tchad.

Ce programme qui s’achève a été financé à hauteur de 80,5 millions d’euros avec un cofinancement d’environ 17 millions d’EUR de la part de ses partenaires de mise en œuvre, et un total de 30 contrats signés depuis 2017. Ils sont au nombre de 7 pays de la région Afrique centrale concernés par ce programme ECOFAC.

 

Les principaux acteurs de la clôture d’ECOFAC6 remplacé par NaturAfrica

 

« La coopération régionale de l’Union européenne a eu un rôle prépondérant non seulement pour préserver la biodiversité dans les aires protégées appuyées, mais également dans les stratégies, les modèles de gestion et les approches mises en œuvre dans ce secteur, que ce soit par exemple en termes de financement durable des aires protégées à travers des partenariats publics privés ou en termes de prise en compte de la thématique des droits de l’Homme », a indiqué Rosario Bento Pais, Ambassadrice de l’Union européenne au Gabon, pour Sao Tomé-et-Principe et la CEEAC.

« Je ne répèterai jamais assez toute la pertinence de ce soutien, dans une zone du Bassin du Congo où la préservation de la nature est au cœur de la régulation du climat et qui rend des services écosystémiques essentiels à l’homme à l’échelle globale », a-t-elle indiqué.

Ce programme est venu en appui aux pays de la CEEAC dans la bonne gestion de l’économie verte et la gestion durable des écosystèmes fragiles d’Afrique centrale.

Pour sa part, le président de la Commission de la CEEAC, Gilberto Da Piedade Veríssimo a déclaré : « ECOFAC6 est venu confirmer le passage de la conservation à l’économie de la Conservation. Ce passage vise la transformation du capital naturel de la sous-région en capitale productif, pour servir à la diversification de l’économie de nos États membres conformément aux trois piliers du développement durable ».

Une cogestion des airs protégées avec le concours des populations pour une meilleure intégration des espèces protégées.

Pour la partie gabonaise, il y a donc nécessité de voir si les objectifs assignés dans le cadre du financement de ce programme ECOFAC ont été atteints.

« Nous devons vérifier si les résultats consignés dans le cadre logique de la convention de la convention de financement ont été atteint, à savoir : une meilleure intégration territoriale des espèces protégées.

L’accroissement de l’efficacité dans la gestion des aires protégées, une intégration des populations riveraines dans une perspective de cogestion des aires protégées et promotion de l’économie verte », a précisé Michel Stéphane Bonda, ministre délégué auprès du ministère des Eaux et forêts du Gabon.

Ainsi, au terme des travaux du segment technique, il ressort qu’il faut consolider les acquis du programme ECOFAC et mieux envisager l’avenir en tirant les éléments les plus pertinents qui pourront alimenter la nouvelle initiative NaturAfrica.

Concernant l’initiative NaturAfrica, elle a la particularité de vouloir aborder la question du développement des zones riveraines aux aires protégées en même temps que la conservation. Elle a aussi pour vocation de cibler les paysages prioritaires écologiques transfrontaliers du Bassin du Congo. C’est une initiative phare, emblématique du Pacte Vert qui constitue un élément clef du nouvel instrument de voisinage, de coopération au développement et de coopération internationale, appelé Global Europe, sur la période 2021-2027.

MM/PIM/ad/22

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