AD – Libreville (Gabon) – Par Mozaya Madiba: Sans salaire depuis plusieurs mois, butés en raison de « l’insensibilité du gouvernement » à leur proposition de restructuration, les employés de la Société gabonaise de transport (Sogatra) jettent l’éponge. Réunis en assemblée générale ce 18 janvier, ils ont décidé « l’arrêt du service minimum sur le pan de l’exploitation, tout en conservant l’administration qui va faire ce service minimum à 1%».
Les employés de la Sogatra ont décidé ce mercredi de mettre fin au service minimum qu’ils continuaient de garantir jusque là.
«Nous sommes au bout de notre logique. La logique sur laquelle nous nous sommes lancés de proposer au gouvernement une restructuration», a déclaré Gaston Ledoumou Ndoudi, le secrétaire général du Syndicat des agents administratifs, des techniciens et conducteurs (Synatec).
Accusant une dette estimée à 22 milliards de francs CFA et surtout en raison de l’incapacité de l’Etat à supporter les charges de l’entreprise, le ministre des Transports, Brice Constant Paillat, avait proposé la liquidation ou la restructuration de l’entreprise. Si les actionnaires avaient envisagé une déclaration de faillite, les agents avaient proposé la restructuration pour sauver l’entreprise. Trois mois après, le gouvernement est resté les bras croisés.
«Dans cette démarche, nous n’avons pas trouvé satisfaction parce qu’en face de nous, le gouvernement est resté insensible», a fait savoir Gaston Ledoumou Ndoudi, affirmant que ni le ministre des Transports, Brice Constant Paillat, ni le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, n’ont pu prêter attention à leur demande.
Les bus de la Sogatra désormais sur cale, seule Trans Urb qui opère sur le même réseau d’exploitation assurera, entre autres, le service public dans le domaine du transport urbain et interurbain des personnes. Ce qui ne présage rien de bon pour les usagers.
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