AD – Libreville (Gabon) – Par Mozaya Madiba : Avec une réserve importante de terres arables (5,2 millions d’hectares), un climat propice à l’activité agricole (pluviométrie annuelle de 1450 à 4 000 mm), et ses multiples potentialités, le Gabon peut produire pour nourrir toute sa population. Pourtant, il se caractérise toujours par une forte dépendance vis-à-vis de l’extérieur en denrée alimentaire. Une tendance que le ministère de l’agriculture et de l’alimentation, cherche à inverser.
Selon les chiffres du ministère de l’Agriculture et de l’alimentation, le Gabon importe pour 450 milliards de francs de produits surgelés chaque année dont 65 000 tonnes de poulets, 3000 tonnes de croupions et 600 tonnes de pattes de poule.
Toutefois, il n’y a aucune raison pour que le pays puisse engager des sommes énormes à importer des vivres. D’autant plus qu’à partir de ses potentialités naturelles, le Gabon est à même de produire suffisamment de la nourriture pour ses habitants et ainsi, assurer véritablement sa sécurité alimentaire.
« Nous sommes tous unis pour améliorer les systèmes alimentaires. Tous les efforts sont consentis par nos gouvernements pour faire face à la Covid-19. Les systèmes alimentaires sont largement perturbés, ainsi le mode de travail, le coût de certains produits comme le blé risque de flamber par conséquent le prix du pain.
Nous importons pour 450 milliards de nos francs des produits surgelés. Nous devrions renverser les tendances pour rendre efficace notre agriculture », a indiqué le ministre de l’Agriculture, Biendi Maganga Moussavou, lors du lancement des travaux de la 13e réunion de l’équipe multidisciplinaire du bureau sous régional de la FAO pour l’Afrique centrale.
En effet, une nouvelle politique de développement agricole dans le pays commence à prendre forme, pour promouvoir le secteur agricole au Gabon, et mettre en valeur toutes les potentialités nécessaires. L’enjeu pour le ministère que dirige depuis 3 ans Biendi Maganga Moussavou est de «faire en sorte qu’au moins 50% de ce que les Gabonais consomment soient produit localement», entre 2021 et 2023 selon les orientations stratégiques du Chef de l’État.
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