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ECOFAC6 : un levier de développement des communautés locales en Afrique centrale

AD – Libreville (Gabon) – Paule Calice Pambo : ECOFAC6, le Programme régional financé par l’Union européenne (UE) à travers le PIR FED, avec pour maître d’ouvrage la Communauté Économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) va célébrer prochainement ses 30 années d’activités en Afrique centrale, a-t-on, appris jeudi auprès dudit programme ECOFAC.

Le ministre gabonais des Eaux, des Forêts, de la mer, de l’environnement, chargé du plan climat et du plan d’affectation des terres, Lee White en expert des questions sur l’environnement se prononce sur le sujet.

Selon lui, trois axes de développement ont été notamment mis en exergue : la conservation, l’écotourisme et l’aménagement du territoire, mettant en avant la valeur ajoutée du programme régional ECOFAC dans ces processus, soulignant que le programme régional ECOFAC, un levier majeur de la conservation

Le programme régional ECOFAC représente un bon exemple de renforcement de capacités, surtout dans le contexte du changement climatique, précise le professeur Lee White.

Le Programme régional ECOFAC a contribué significativement à l’amélioration du travail de gestion institutionnelle de la biodiversité et environnementale au Gabon, et a aidé à faire connaître encore plus des sites comme le Parc National de la Lopé, qui est entré, aussi grâce au soutien européen, dans le Patrimoine mondial de l’UNESCO.

L’action du Programme régional ECOFAC 6 a été également un vecteur apprécié, qui a amené les autres bailleurs de fonds à s’intéresser à la sous-région sur les questions de conservation de la biodiversité et de protection de l’environnement en Afrique centrale.

« Autre exemple concret de la contribution financière et technique du Programme régional ECOFAC à la conservation de la biodiversité est le soutien consécutif des différentes phases du programme à la Station de Recherche du Parc National de la Lopé. Cette station est unique au monde, parce qu’elle récolte les données scientifiques de biologie tropicale depuis plus de 35 ans, pour la valorisation de la biodiversité au Gabon et dans le Bassin du Congo en général. Là aussi, encore une fois, la vision européenne à long terme a joué positivement, en accordant des moyens supplémentaires à la recherche tropicale », explique le professeur, Lee White, vétéran dans le domaine de conservation de la biodiversité.

Preuve supplémentaire de l’importance du programme régional ECOFAC6 et du financement européen : le Parc national de la Lopé est impliqué dans des initiatives conjointes de la NASA et de l’Agence Spatiale Européenne, pour le suivi des couverts forestiers et la collection des données. Le site de la Lopé a été choisi, entre autres, en raison de la quantité de biomasse qu’il renferme, permettant ainsi une meilleure analyse scientifique des aléas liés au changement climatique, vante le ministre gabonais.

On ne fait pas de la conservation en quelques années, affirme sans ambages le professeur Lee White. Il faut une vision à long terme et le développement d’une gestion appropriée, qui permet de prendre en considération tous les aspects de l’environnement. Grace aussi à l’approche visionnaire du résident Ali Bongo Ondimba ainsi que de son prédécesseur Omar Bongo Ondimba et avec l’appui financier de l’Union européenne, le programme régional ECOFAC6 a joué un rôle essentiel dans la préservation de l’environnement en Afrique centrale.

« Notre espoir est que l’UE continuera ce financement à la fin de la sixième phase du Programme, afin de pouvoir consolider les acquis pendant de très longues années, indispensables à la conservation », a souhaité le professeur Lee White.

L’Union européenne a été parmi les premiers bailleurs de fonds dans ce domaine en Afrique centrale. Même si les successives phases du programme ont connu de différences de modalités de gestion et d’approche de travail dans la mise en œuvre des activités, il a incontestablement représenté un outil de protection environnementale au service des Etats et de développement socio-économique avec l’implication des communautés locales et populations villageoises. Ce développement a été possible non seulement au Gabon, mais aussi d’une manière similaire, dans d’autres pays membre de la CEEAC.

PCP/PIM/ad/20

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