AD-Libreville (Gabon)-par Grâce Kabi : Réunis en plénière jeudi dernier à l’hémicycle du sénat, la question sur la loi dépénalisant l’homosexualité en république gabonaise adopté par les députés à l’Assemblée Nationale n’a pas été exclue des débats. Le premier ministre Julien Nkoghe Bekale bien que voulant échapper à la question a été tout de même auditionné sur le sujet et les motivations entrainant le retrait de l’alinéa 5 de l’article 402 du code pénale.
À la suite de la présentation du Premier ministre, les sénateurs ont estimé qu’au regard de l’importance du sujet jugé « sensible », qu’il n’était pas nécessaire d’évacuer aussi vite le sujet mais qu’ils y travaillent et qu’ils se prononceront certainement ce lundi.
Les députés gabonais ont adopté, le 23 juin, le texte annulant un amendement du Code pénal voté un an plus tôt qui condamnait l’homosexualité comme une « atteinte aux mœurs ». Une victoire pour les partisans de la dépénalisation de l’homosexualité, au premier rang desquels milite la Première dame, Sylvia Bongo Ondimba et sujet qui provoqué une vague de contestation dans l’opinion, notamment les hommes d’églises ainsi que quelques activistes qui ont manifesté devant le sénat. A l’issu de cette manifestation, on a assisté des arrestations soit au total quatre (4) personnes.
En revanche, si le résultat du vote des députés montre une profonde division à travers le pays, la position des vénérables sénateurs est très attendue par l’opinion qui ne semble pas apprécier l’idée d’une dépénalisation de l’homosexualité au Gabon.
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