AD-Libreville (Gabon) – Par Grâce Kabi : Face à la mesure relative à la fermeture des frontières terrestre, maritime et aérienne, les populations de l’intérieur du pays sont privées des soins de santé, de familles et subissent des congés techniques pour cause, absence au poste. Si pour les gabonais de l’étranger le rapatriement s’effectue progressivement, ceux bloqués dans l’arrière-pays sollicitent également des autorités, l’ouverture de la circulation avec restrictions.
Les structures sanitaires de l’intérieur du pays ne répondent pas correctement aux attentes des populations, surtout lorsqu’il s’agit des patients atteints de maladies telles que l’Hypertension, le diabète, l’insuffisance rénale etc. d’où la nécessité pour plusieurs de rallier Libreville pour bénéficier d’un suivi médical. Mais aujourd’hui face à la fermeture des frontières, ils sont pénalisés lorsqu’il est question de contrôle sanitaire.
En effet, plusieurs comme Robert sont très embarrassés, doivent subir des tracasseries, lenteurs administrative pour prétendre avoir l’autorisation de voyager. Pour beaucoup, la Capital est la seule localité qui regroupe le nécessaire en termes de suivi médical, de démarche administrative et bien d’autres.
Le cas de Robert n’est pas isolé car, pour Joachim Moutsinga employé dans le secteur pétrolier, subit également les conséquences de la fermeture des frontières. « Je travaille sur site à Port-Gentil. Je fais 28 jours sur le chantier, et lorsque je sors, je regagne Libreville ou vit ma famille. Alors, quand les mesures gouvernementales ont été prises, j’étais encore ici et du coup je suis bloqué et au chômage technique. Aujourd’hui c’est difficile pour moi de joindre les deux bouts étant au chômage technique, le salaire n’est plus intégral » explique Mr Joachim Moutsinga.
Face à cela, les populations sollicitent des autorités que la mesure de fermeture des frontières soit restrictive. Autrement dit, les populations souhaitent que les transports à l’intérieur du territoire soient encadrés comme dans le périmètre urbain et interurbain.
« Chers gouvernants est-ce pas possible d’accorder deux voyages avec test de dépistage et mise en quarantaine des personnes qui veulent regagner leur famille entre Libreville, Port-Gentil et l’intérieur du pays d’où nous enregistrons des pères et mères de familles bloqués fautes de transport » supplie Angélique, qui souffre de la séparation des siens.
Bien que le gouvernement ait indiqué que des autorisations spéciales de déplacement vers l’intérieur du pays est disponibles pour les cas d’urgence, la lenteur administrative et ce qu’on appelle le ‘’piston’’sont encore un réel problème au Gabon.
GK/PM/20