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Afrique centrale : le Gabon et la Guinée Equatoriale réservés sur la création d’un organisme de bassins transfrontaliers

Les experts de la CEEAC lors de l’atelier sur les bassins transfrontaliers à Libreville © DR

AD – Libreville (Gabon) – Par Antoine Mayombo : Le Gabon et la Guinée Equatoriale ont exprimé leur réticence pour la création d’un organisme de bassins transfrontaliers à l’occasion de la tenue mardi et mercredi d’un atelier régional, organisé par la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC).

« Les bassins transfrontaliers sont un processus nouveau en Afrique centrale et cela nécessite que les pays de l’Afrique centrale intègrent bien  le processus de gestion intégré des ressources en eau (GIRE) qui nécessite que certaine étapes soient établies avant de pouvoir discuter d’égale à égale avec nos partenaires. Il se trouve que dans ce processus le Gabon est encore très en retard avant d’arriver à son aspect pratique dont l’une des formes est d’entrer dans l’un des organismes des bassins transfrontaliers. Il est mieux de pousser encore un peu plus la réflexion avant de s’engager », a expliqué le directeur général de l’eau au ministère gabonais de l’Eau et de l’énergie, Jocelyn Bouyou Mavoungou

Le Gabon a maintenu sa décision de retirer le bassin de l’Ogooué du projet de convention et de limiter le champ d’intervention de l’organisme des bassins transfrontaliers (OBT) sur les aires de partages au niveau de ses autres bassins.

Les représentants de La Guinée-Equatoriale sont eux aussi revenus sur leur position en ce qui concerne les bassins du Woleu et la Mouni et leur retire en attendant l’évolution du projet.

En revanche, les représentants des pays ont dit s’en référer à leurs autorités avant de se prononcer sur leur continuité ou non dans cette aventure transfrontalière.

Pour leur part, les experts gabonais entendent avant tout de poursuivre les études de la création des bassins transfrontaliers, avoir une meilleure connaissance de leur patrimoine naturel qu’est le bassin de l’Ogooué avant de pouvoir l’introduire dans le projet de bassins transfrontaliers, puisque l’Ogooué qui constitue plus de 90% du territoire gabonais n’est pas partagé par d’autre pays transfrontaliers.

Cet atelier aura tout de même été pour les experts de tous les pays un moyen de renforcer leurs capacités en termes de connaissance des eaux transfrontalières, des bassins transfrontaliers et du droit international de l’eau.

AM/PIM/20

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