
AD – Libreville (Gabon) – Par Therre Yasmina Makita : L’Institut Pasteur de Dakar au Sénégal est l’un des deux centres de références en Afrique dans la détection du coronavirus qui sévit en Chine, il a reçu jeudi des experts de pays du continent afin de préparer la riposte contre la maladie, a annoncé un communiqué de l’Union africaine (UA) dont AD a obtenu copie.
Le séminaire qui se déroule sur trois jours organisé par l’institut Pasteur et les centres de prévention et de contrôle des maladies de l’Union africaine(UA), en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la firme allemande TIB Molbiol.
Pendant ces trois jours, des experts venus d’Ethiopie, d’Afrique du Sud, du Ghana, de Zambie et de Côte d’Ivoire, échangeront avec leurs collègues du Sénégal.
Il sera question d’évaluer et partager les connaissances dans un premier temps. Ensuite, une formation pratique aux techniques de détection du nouveau virus et un large volet “organisation”, qui couvrira le partage des informations entre les laboratoires, la définition des modalités d’envoi des échantillons entre les pays, ou encore les aspects liés à la recherche scientifique.
Pour l’Union Africaine, 13 pays sont exposés au coronavirus. Il s’agit de : Afrique du Sud, Algérie, Angola, Côte d’Ivoire, Éthiopie, Ghana, Kenya, Maurice, Nigéria, Ouganda, République démocratique du Congo (RDC), Tanzanie et Zambie.
Actuellement le bilan provisoire de l’épidémie conavirus en Chine est de 500 morts, sur plus de 24.000 cas confirmés dans le pays. Le conavirus a déjà atteint une vingtaine de pays où quelque 200 cas de contamination ont été enregistrés.
L’Afrique est pour l’heure épargnée, mais les gouvernements du continent ont renforcé les mesures de prévention, notamment dans les ports et les aéroports.
Pouvoir compter sur des diagnostics rapides et fiables sera essentiel en cas de suspicion, mais tous les pays africains ne disposent pas des capacités adéquates.
A Dakar, derrière la façade blanche de l’Institut Pasteur, les membres du personnel scientifique en combinaison intégrale, travaillent depuis plusieurs jours sur la nouvelle maladie dans des laboratoires sécurisés.
« Tout le monde est sur le pied de guerre, mais ça se passe dans la sérénité. Ils ont déjà été déployés dans des zones infectées par Ebola. On s’active, on a prévu un système d’astreintes pour être réactif 24 heures sur 24 », explique l’administrateur général de l’institution, le docteur Amadou Alpha Sall.
Trois prélèvements suspects sont arrivés de pays africains à Dakar, selon une source médicale ayant souhaité conserver l’anonymat. Ils se sont tous avérés négatifs.
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