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Vers la construction d’un barrage hydroélectrique à Kinguélé Aval

AD – Libreville (Gabon) – Le Gabon compte se doter très prochainement d’un nouveau barrage hydroélectrique dans la zone de Kinguélé aval d’une capacité de 35 MW, soit une production annuelle de 200 GWh, annonce un communiqué officiel dont AD a obtenu copie, jeudi.

Selon communiqué, cette énergie sera injectée sur le réseau interconnecté (RIC) de Libreville et représentera une augmentation de 13% de la production annuelle.

Le développement du projet est assuré par la société Asonha Energie, société de droit Gabonais détenue à 60% par Meridiam et à 40% par Gabon Power Company (GPC). Ce projet, en développement depuis 2016 et piloté par Meridiam, est l’aboutissement d’un long partenariat entre le Gabon et Meridiam.

Le Projet a pour but d’accompagner le Gabon dans son développement économique et énergétique conformément à la vision du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, transcrite dans le Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE).

Pour la construction de l’aménagement hydroélectrique, un appel d’offres international a été lancé en vue d’obtenir les meilleures conditions techniques et économiques du marché pour un chantier de cette envergure.

 

Spécifications techniques

 

De par son implantation dans la continuité des ouvrages hydroélectriques historiques de Kinguélé (57 MW) et Tchimbélé (68 MW), le projet de Kinguélé Aval bénéficie d’une implantation unique à de nombreux égards :

Moins de 200 m de ligne Haute Tension à créer grâce à un raccordement sur les lignes existantes d’évacuation d’énergie de Tchimbélé/Kinguélé passant à proximité ;

Moins d’un kilomètre de route à créer (site du projet à proximité immédiate de la route d’accès aux ouvrages de Kinguélé/Tchimbélé) ;

Peu d’impact dans la zone inondée par le réservoir ;

Installations de chantier sur des zones de friches industrielles existantes ;

Pas de création de carrière sur la zone du projet limitant les nuisances ;

Pas de travaux souterrains limitant le risque de dérive de coût et de planning.

Synergie d’ouvrages avec Kinguélé et Tchimbélé permettant à la SEEG d’optimiser la production à moindre coût.

Impact environnemental, économique et social

D’un point de vue environnemental, le projet s’inscrit dans la lignée des objectifs du PSGE, à savoir, faire du Gabon un exemple d’économie fondée sur le respect de l’environnement. La construction de la centrale hydroélectrique permettra à l’Etat gabonais de poursuivre sa transition énergétique en remplaçant des unités de production au fuel par de l’hydroélectricité pour ainsi faire une économie d’émission de plus de 150.000 tonnes de CO2 par an.

Ainsi, dès l’année prochaine, un chantier de 80 Milliards de FCFA peut être lancé au Gabon. Au moins 800 emplois directs seront offerts aux gabonais en période de construction et ce sans compter les emplois indirects générés par l’activité de construction, que ce soit pour fournir les 75 000 tonnes de ciment par CIMAF (soit 15% de la production annuelle de CIMAF estimée à 500.000 tonnes) ou encore les 490 000 tonnes d’agrégats auprès de la carrière COLAS ou encore la conduite des centaines de camions nécessaires lors du chantier.

En conformité avec les meilleurs standards internationaux (standards de performance de la Société Financière Internationale, du groupe Banque Mondiale), le projet inclut un ensemble de mesures d’atténuation visant à prendre en compte les enjeux environnementaux locaux. Citons notamment l’établissement d’un partenariat de long terme avec l’Agence Nationale des Parcs Nationaux (ANPN) qui inclut un soutien financier à sa lutte contre le braconnage dans les parcs nationaux et la mise en œuvre d’un mécanisme de compensation des pertes de surface développé en parfaite collaboration avec l’ensemble des autorités concernées.

Sur le plan social, le projet intègre aussi une part d’électrification rurale en offrant le raccordement du village d’Andock Foula (situé à 3 km du site et actuellement privé d’électricité) à la centrale. Il est aussi prévu la possibilité d’étendre ce service à d’autres localités dans la région comme celle d’Allen Komo (situé à 7 km du projet). Le projet mettra aussi à disposition des populations locales un fonds communautaire pour accompagner les populations locales.

Le projet sera financé par des capitaux privés sans recours au budget de l’Etat. Les emprunts à long terme seront apportés par des banques de développement de premier plan, notamment la Société Financière Internationale (SFI, du groupe Banque Mondiale), la Banque Africaine de Développement (BAD), la Banque de Développement d’Afrique Australe (DBSA) et la Banque Islamique de Développement (BID).

A l’issue de la période de concession, l’Etat prendra pleine possession de la centrale à titre gracieux et cette dernière sera tenue d’être en parfait état de fonctionnement.

Meridiam est une société indépendante d’investissement à mission fondée en 2005 par Thierry Déau. La société est spécialisée dans le développement, le financement et la gestion de projets publics d’infrastructures, à long terme et de manière durable.

Avec des bureaux à New York, Paris, Toronto, Luxembourg, Istanbul, Vienne, Addis Abeba, Dakar et Amman, Meridiam gère actuellement 7 milliards d’euros d’actifs, pour une valeur globale de plus de 55 milliards d’euros. Le Groupe dispose de plus de 75 projets en cours de développement, en construction ou en exploitation dans 23 pays, et compte 250 collaborateurs dont 110 dans les sociétés de projet.

En Afrique, Meridiam développe des projets en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Nigeria, au Ghana, à Madagascar et au Kenya.

Partenaire du Gabon dans le développement d’infrastructures critiques au développement de l’économie locale, Meridiam détenaient 25% des parts du Port Minéralier d’Owendo et développe conjointement avec le FGIS, le projet de la centrale hydroélectrique de Kinguélé Aval portant sur le financement, la conception, la construction et l’exploitation de la centrale.

Meridiam est certifié ISO 9001 : 2015, ISO 26000 Advanced par Vigeo Eiris et applique une méthodologie systématique et propre en matière d’ESG (critères environnementaux, sociaux et de gouvernance) et d’impact basée sur les objectifs de développement durable de l’ONU (UNSDG).

 STR-PIM/19

 

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