Si mon expérience professionnelle peut apporter un plus au Canton Kyè, je n’hésiterais pas un seul instant (Abourou Otogo)

AD – Libreville (Gabon) – Le candidat du mouvement politique le Rassemblement pour la restauration des valeurs (RV, proche de la majorité présidentielle), Rodrigue Abourou Otogo a déclaré jeudi, dans une interview accordée à AD que si son expérience professionnelle peut le permettre d’apporter un plus au canton Kyè dans la province du Woleu-Ntem (nord), il n’hésiterait pas un seul instant.

Agé de 46 ans, ce spécialiste des questions environnementales a expliqué les raisons qui le motive de solliciter les suffrages de ces concitoyens du 3^ème canton du département du Woleu lors des élections législatives dont le premier tour est prévu le 6 octobre prochain. Lecture.

Quelle est la motivation de votre candidature à cette élection ?

Un grand écrivain avait dit que la politique si vous ne la faites pas elle vous fera. Dans mon cas je suis au service de mon pays depuis plusieurs années déjà. J’ai plus de 45 ans aujourd’hui et je suis dans l’Administration depuis l’âge de 28 ans, autant dire que j’ai commencé très jeune.

Si vous me demandez de vous parler de mes états de services, je pense qu’on passera toute la journée. Pour être franc, après tant d’année au sein de l’exécutif, j’ai eu envie de voir de l’autre côté du mur, du côté du législateur pour toujours continuer à servir notre pays particulièrement le Canton Kyè.

Quand je regarde le panorama du découpage administratif de notre pays avec les différents Cantons qui le composent, je constate que Kyè est dans une situation de statu quo depuis plusieurs années déjà. C’est chez moi et si mon expérience professionnelle peut me permettre d’apporter un plus à ce Canton je n’hésiterais pas un seul instant.

Pourquoi spécifiquement le Canton Kyè ?

Comme je l’ai dit plus haut, c’est chez moi, ce n’est donc pas un choix hasardeux.  C’est un choix de cœur. J’ai eu la chance de naître dans ce Canton, d’y grandir et je continue à ce jour à le fréquenter. Des parents, des frères, des sœurs, des amis, des nièces, des neveux et autres s’y retrouvent et c’est pour ces raisons que je suis prêt à tout laisser derrière moi pour me battre et sortir le Canton Kyè de la léthargie dans laquelle il est plongé depuis plusieurs années. Plusieurs zones du Canton restent enclavées quand bien même le Gouvernement a mis des moyens pour sortir un tant soit peu cette zone du Nord du Gabon, le Canton Kyè, de cet état. Problèmes de routes, d’écoles, d’électrification, d’hydraulique villageoise, de dispensaires, le chômage des jeunes car pas de plans pour des activités génératrices de revenus depuis très longtemps, comme par exemple le regroupement en coopérative pour les activités agricoles ou piscicoles, pour ne citer que ceux-là.

En tant qu’espère en Environnement et hydrogéologue de formation, je suis particulièrement sensible aux problèmes d’hydraulique villageoise. En l’absence des pompes hydrauliques dans les villages, nos populations s’alimentent en eau de rivières et même de marigots et inutile de rappeler ici ce que peut drainer une rivière comme impureté et son corollaire de maladies tels les diarrhées et les problèmes cutanées. Pourtant le Gouvernement multiplie les efforts depuis une dizaine d’années pour améliorer les conditions de vie des populations en milieu rural. C’est pour cela que je reste convaincu qu’il faut une dynamique nouvelle incarnée par la jeunesse, avec la bénédiction des anciens, pour sortir le Canton Kyè de cet abîme.

Je suis conscient des défis qui m’attendent et les conséquences qui peuvent s’en suivre. Mais je reste déterminé à mener cette bataille pour le bien-être de la population de notre canton, lequel ne doit pas rester en marge du développement. Je reste engager, c’est pourquoi mon slogan en langue fang c’est « Abourou abourane Kye » ce qu’on peut traduire par le « Sacerdoce d’Abourou pour le canton Kyè ». Je suis prêt à dépenser toute mon énergie pour le rayonnement de ce canton qui est mon être.

Votre candidature suscite déjà beaucoup d’interrogation auprès de la cible visée du fait du fait de son caractère indépendant. Que dîtes-vous pour rassurer les uns et les autres ?

Je vais d’abord indiquer que constitutionnellement la participation à une élection dans notre pays est libre, que l’on soit affilié à un Parti politique ou non mais pourvu qu’on remplisse les conditions civiques exigées par la loi. Etre indépendant ne devrait donc pas être un problème pour mes électeurs. Même si c’était le cas, je voudrais les rappeler mon engagement pour le Canton comme déjà dit plus haut.

Je sais que mes protagonistes dans le Canton en font un drame inutile et à ces derniers j’aimerais leur dire clairement et une fois pour toute que je ne suis pas indépendant. Ceux qui ont lu la liste des candidats retenus ont dû voir que je suis le premier nom au 3ème siège du Département du Woleu c’est-à-dire le Canton Kyè avec un signe RV qui signifie « Rassemblement pour la Restauration des Valeurs ». C’est bel et bien un mouvement politique auquel j’appartiens.

Je saisis cette opportunité pour appeler les notables, les jeunes, les personnes âgées hommes et femmes à porter un soutien fort à ma candidature pour le rayonnement de notre cher Canton.

JHY/PIM/18