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Législatives 2018 : Nzouba Ndama dans un guet-apens au 2ème siège de la commune de Koulamoutou (par Isaac De BILANGA)

AD – Libreville (Gabon) – Guy Nzouba Ndama, le leader du parti les Démocrates a décidé d’aller à la reconquête du siège perdu à l’hémicycle au lendemain de sa démission avec fracas du perchoir de l’Assemblée nationale, une des institutions les plus convoitées du pays, dénonçant la mal gouvernance du chef de l’exécutif, Ali Bongo Ondimba dont il a été un des adversaires le plus virulent lors de l’élection présidentielle de 2016.

Le dernier président de l’Assemblée nationale d’Omar Bongo opère un revirement à 180° au lendemain du dialogue politique d’Agondjé, organisé par le régime actuel dont il a été pendant un courte durée le pourfendeur, préférant se ranger du côté de Jean Ping qui, lui aussi avait organisé un dialogue politique quelques mois avant.

L’ancien député du canton Lolo-Wagna dans la province de l’Ogooué-Lolo la mort dans l’âme se résigne et fait acte de candidature mais cette fois sur le 2ème siège de la commune de Koulamou où devra affronter un autre poids lourd, l’ancien ministre Blaise Louembe, natif de la commune qui défendra les couleurs du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir).

« Est-ce surprenant ? Nzouba Ndama et Ali Bongo Ondimba se sont rapprochés à nouveau et c’est le peuple gabonais qu’ils font passer pour le dindon de la farce », fulmine, un cadre gabonais du ministère du Budget ayant requis l’anonymat.

Fait troublant, le candidat investi sur son ancien siège dont il a trôné sans discontinuité  pendant cinq mandats, n’est autre que Symplice Mouango, son homme de main, mais il briguera le siège pour le compte du PDG.

« Moukombo (nom par lequel l’on appelle aussi Nzouba Ndama, ndlr), croit que le peuple est dupe. Son arrangement avec le pouvoir court à sa mort politique. Il sera sanctionné à Koulamoutou par les électeurs qui lui feront payer sa félonie », dénonce avec véhémence, un ancien de ses fans, resté proche de Jean Ping, enfonçant le clou « le temps de la roublardise est révolu ».

L’ancien président de l’Assemblée nationale dont on ignore les desseins réels de changement de siège se risque à l’humiliation par ses anciens « camarades » maîtres dans l’art du volte-face.

« Pour un ancien militant du PDG, il risque gros. Le ‘’Deal’’ de nuit ne marche pas avec le pouvoir qui n’attend que ce genre de situation pour tuer son allié de circonstance », s’inquiète un Jean Marie, un inconditionnel de Guy Nzouba Ndama.

Vieux briscard de la politique, Guy Nzouba Ndama avait réussi quelques mois avant sa démission du perchoir à faire quitter une dizaine des députés membres du parti au pouvoir, l’Assemblée nationale pour assouvir ses ambitions présidentielles.

Ces anciens députés ont par la suite créé leur parti Héritage et modernité (H&M), dirigé par l’économiste, Alexandre Barro Chambrier et soutenu la candidature à l’élection présidentielle de Guy Nzouba Ndama qui s’était par la suite éclipsé pour se ranger derrière l’ancien président de la commission de l’Union africaine (UA), Jean Ping.

Cette alliance n’aura été que de courte durée. L’ancien député du canton Lolo-wagna n’a finalement pas réussi à faire une « opea » sur H&M au sortir de ce scrutin présidentiel.

Voyant arriver à grand pas les élections législatives, l’ancien baron du PDG fait main basse sur un petit parti de l’opposition du docteur, Akouré Davin pour créer son parti les Démocrates, afin de bénéficier d’un appareil politique pour dit-on mieux amorcer ces joutes électorales.

PIM/APA/18

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