AD – Rabat (Gabon) – L’ambassadeur du Gabon au Maroc, Abdu Razzaq Guy Kambogo a réaffirmé l’engagement du Gabon sur la mise sur pied d’un sanctuaire de protection des baleines dans l’atlantique sud, à l’occasion d’un rencontre vendredi, à Rabat, en prélude à une rencontre sur la problématique prévue en septembre prochain au Brésil.
Selon M. Kambogo, son pays qui coparraine ce projet a déclaré que son pays a fait de la défense des écosystèmes environnementaux, en dépit du rejet par plusieurs pays de la planète.
Occasion pour lui, d’énumérer les différents programmes dont le « Gabon bleu », mis en place par le président Ali Bongo Ondimna pour préserver les fonds marins et les ressources halieutiques, grâce à la création de plusieurs aires protégées.
Le diplomate gabonais a dit pouvoir compter sur le Maroc et son appui pour la création de ce sanctuaire, en remettant aux dirigeant marocains des documents et un argumentaire complet de la position gabonaise sur la question.
L’Atlantique Sud représente un peu plus de 10% de l’océan mondial, et héberge au gré des migrations, 51espèces de cétacés, dont des baleines bleues, des rorquals communs, des rorquals de Minke de l’Antarctique, des baleines franches australes, des baleines à bosse et des cachalots.
Selon divers experts, environ 71% des quelque trois millions de baleines tuées dans le monde sont capturées dans l’hémisphère sud.
Cette rencontre a donné l’opportunité aux différents diplomates de focaliser sur la nécessité de mutualiser les moyens pour mettre en place des plans de gestion dynamiques et cohérents.
La réalisation de ce sanctuaire permettrait à tous les pays riverains de l’Atlantique Sud de développer et de mutualiser les connaissances sur les cétacés et d’inciter par exemple l’industrie pétrolière dans le golfe de Guinée et l’industrie chimique du Río de la Plata à réduire certains rejets contaminants. Souvent à l’origine de la pollution et de l’empoisonnement des cétacés, indique-t-on.
La création d’un tel sanctuaire devrait non seulement protéger les baleines de la chasse mais aussi des risques de collision avec des navires, de marées noires.
Sensible à cette démarche, les responsables marocains, ont indiqué que leur pays ne saurait pouvoir se montrer insensible à une préoccupation aussi majeure qui cadre avec les priorités défendues par leur pays en matière d’environnement.
Le directeur de la stratégie et de la coopération au ministère marocain de la pêche maritime, Younes Ayouch a expliqué que le développement durable demeure une préoccupation majeure des autorités marocaines , et que son administration allait pouvoir s’entourer d’un certain nombre d’avis scientifiques de la part d’un certain nombre d’états , faisant singulièrement partie du Groupe Afrique , pour arrêter des propositions qui permettent de répondre à ces différentes sollicitations .
Mis sur pied en Slovénie en 2016, le projet de la création de ce sanctuaire avait été rejeté par la Commission baleinière internationale (CBI).
Ces différentes rencontres visent à rechercher le consensus pour préserver ces mammifères marins menacés d’extinction.
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